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Assemblée des Verts: oui aux initiatives soumises au peuple le 29 novembre

Lors de leur assemblée des délégués en mode virtuel ce samedi, les Verts ont plébiscité les initiatives pour des multinationales responsables et contre le commerce de matériel de guerre, soumises au peuple le 29 novembre prochain.

24 oct. 2020, 12:06
/ Màj. le 24 oct. 2020 à 16:48
Balthasar Glättli a présenté un plan en trois points pour répondre aux crises sanitaire et climatique (archives).

Réunis en assemblée virtuelle samedi, les délégués des Verts ont plébiscité les initiatives pour des multinationales responsables et contre le commerce de matériel de guerre. Le président du parti Balthasar Glättli a aussi proposé des pistes pour répondre à la crise.

Comme l’assemblée des délégués s’est déroulée en ligne, les nombres de voix lors des votes n’ont pas été précisément comptés. Les parts de bulletins vert, rouge ou blanc (abstention) ont été visuellement estimées.

Les deux initiatives soumises au vote le 29 novembre ont été largement acceptées. Concernant l’initiative contre le commerce de matériel de guerre, la conseillère aux Etats neuchâteloise Céline Vara a souligné que l’industrie de l’armement est une des plus polluantes au monde et que l’initiative est un «pas vers un monde plus pacifique».

L’initiative pour des multinationales responsables est «une évidence» pour la conseillère aux Etats genevoise Lisa Mazzone. Elle estime que les entreprises dont leur siège est en Suisse, qui violent les droits humains ou causent des dégâts environnementaux à l’étranger, doivent répondre de leurs actes.

Trois autres «oui»

Les Verts ont aussi donné leur soutien à trois autres objets. L’initiative contre les pesticides de synthèse poursuit quatre objectifs, selon Céline Vara: protéger la santé, sauvegarder la biodiversité, soutenir l’agriculture durable et booster l’économie agricole et l’innovation.

 

 

Pour l’initiative pour une eau potable, «un vote très clair des délégués montre que nous allons continuer à la soutenir», a noté la conseillère nationale bernoise Regula Rytz. Elle a précisé que l’initiative avait déjà été acceptée par le parti en 2017 durant la phase de récolte de signatures.

En acceptant le référendum «Stop à l’huile de palme», les Verts se positionnent ainsi contre l’accord de libre-échange entre les pays de l’AELE, dont fait partie la Suisse, et l’Indonésie. Les Suisses se prononceront sur ces trois objets l’an prochain en 2021.

«Chaque voix compte»

Lors de son discours, le président des Verts et conseiller national zurichois Balthasar Glättli s’est réjoui des quatre votations sur cinq remportées le 27 septembre dernier. Il a rappelé que «chaque voix compte», comme l’a montré le scrutin serré sur les avions de combat. Il a mis en garde les délégués que les résultats pourraient aussi être serrés le 29 novembre concernant les deux objets soumis au vote.

Selon le Zurichois, les Verts se profilent comme «le parti des solutions», en temps de crise du Covid-19. Selon lui, il faut assurer un amortissement social de la crise qui soit à la fois efficace en termes d’emploi et qui accélère la transformation vers une économie verte.

À cette fin, Balthasar Glättli a présenté un plan en trois points. Il soutient un investissement supplémentaire de 1,3 milliard de francs par an dans le domaine des énergies renouvelables, ce qui permettrait de créer «des dizaines de milliers d’emplois», a-t-il estimé. D’ici 2035, l’alimentation électrique devrait être 100% renouvelable selon lui.

Le président défend aussi des offres de formation pour les personnes au chômage. Il a avancé qu’en septembre, quelque 150’000 personnes étaient au chômage, soit une augmentation de 50’000 par rapport à l’année précédente, et ceci à cause de la crise actuelle.

Enfin, M. Glättli a dénoncé la pénurie de travailleurs qualifiés dans le domaine des soins infirmiers et de la garde d’enfants. Les causes sont selon lui le manque de soutien à la formation et les conditions de travail peu attrayantes. «La solution des Verts est un investissement d’un milliard de francs chacun pour le secteur des soins et pour la garde familiale complémentaire», a-t-il déclaré.

Politique agricole

L’agriculture a aussi été un grand thème de discussion. La conseillère aux Etats vaudoise Adèle Thorens a regretté que la politique agricole à partir de 2022 (PA22+) ait été suspendue au Parlement par la majorité bourgeoise. Elle juge le projet «prometteur» mais qui ne va pas assez loin.

De son côté, Regula Rytz a souligné qu’une agriculture respectueuse de l’environnement «relève de notre ADN». Elle a indiqué que le parti avait déjà présenté 13 mesures en 2009 pour une agriculture écologique mais qu’il souhaite désormais s’engager davantage.

Ainsi, la direction a présenté une résolution sur l’économie agro-alimentaire, qui a été acceptée. Selon Dominik Waser, des Jeunes Verts suisses, il faut notamment créer des conditions pour que tout le monde puisse accéder à une alimentation écologique à des prix abordables.

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