Il faut parler des règles et lutter contre la précarité menstruelle. Ce lundi 8 mai, tout le monde était d’accord sur ces points lors de la séance du Conseil général de la Ville de Neuchâtel.

Le Conseil communal a débloqué un crédit de près de 45 000 francs pour mettre à disposition gratuitement des protections hygiéniques dans 150 toilettes de bâtiments administratifs, sportifs et culturels. Tampons et serviettes hygiéniques seront à disposition.

Une mesure saluée par le législatif. La demande, déposée en 2021, émanait des rangs Vertspopsol. Le groupe s’est montré ravi des mesures prises.

Une demande de la gauche

A noter que les toilettes publiques ne seront pas équipées. Selon le Conseil communal, un accès gratuit à des protections périodiques d’une telle envergure demande une réflexion plus vaste et des moyens plus importants.

En parallèle à ce premier pas, les autorités souhaitent mettre en place une campagne de sensibilisation, comme demandé par la motion Vertspopsol.

Il s’agira d’abord de proposer à la population de favoriser les produits menstruels réutilisables. Un dispositif mobile permettra d’aller à la rencontre du public lors de manifestations et de lui présenter les différentes possibilités. Un partenariat sera mis sur pied avec l’association For womxn period, spécialiste de la question.

Lutter contre le tabou des règles

En outre, six ateliers destinés à des professionnels du domaine de la santé, de l’enseignement, du sport et du social seront organisés. Il s’agira de les sensibiliser aux protections menstruelles réutilisables, mais également à lutter contre le tabou des règles. Des connaissances qui pourront ensuite être intégrées dans des cours.

Une campagne de sensibilisation dans les écoles est également prévue pour la rentrée scolaire 2023-2024. Le Conseil d’Etat a déjà adopté un rapport organisant la mise à disposition gratuite de protections hygiéniques dans les écoles du canton à la rentrée 2022-2023.

Protections hygiéniques gratuites dans 150 bâtiments de Neuchâtel

La Ville va investir 45 000 francs pour mettre à disposition tampons et serviettes. Une campagne de sensibilisation est également prévue.