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André Blattmann justifie l'armée suisse en raison de nombreux risques potentiels

Le chef de l'armée évoque notamment les séismes, les conséquences du Printemps arabe, la crise de la dette, les cyberattaques ou la menace terroriste pour justifier le maintien de l'armée en Suisse.

18 août 2012, 12:34
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Le chef de l'armée suisse André Blattmann passe en revue les risques auxquels la Suisse peut être confrontée et qui justifient l'armée. En cas de tremblement de terre majeur, on ne peut pas se passer d'elle, déclare le commandant de corps dans une interview samedi.

L'armée est "seule à pouvoir assurer la logistique des transports, les communications et la protection dans la zone sinistrée", affirme André Blattmann aux quotidiens "24 Heures" et "La Tribune de Genève". Outre un séisme et "sans parler de guerre", le commandant voit comme autres risques les conséquences du Printemps arabe, la crise de la dette, les cyberattaques ou la menace terroriste".

Pour la Suisse, les conséquences du Printemps arabe viennent de l'instabilité dans ces pays, qui est grande. En Libye, des missiles sol-air ont disparu. Posté en bout de piste d'un aéroport, un terroriste pourrait abattre un avion. J'ai moi-même tiré avec une telle arme, c'est très efficace", assure-t-il.

Et le commandant de corps d'ajouter: "Imaginez les conséquences. Plus personne ne prendrait l'avion en Europe. Il serait demandé à l'armée de sécuriser tous les points de tir possibles aux abords des pistes d'atterrissage. Rien que pour un exercice, l'an dernier à Zurich, 5000 hommes avaient été nécessaires pour sécuriser l'aéroport. Et on n'a pas parlé de guerre", ajoute M.Blattmann.

Affirmant que la réduction de 100'000 à 80'000 hommes de l'effectif de l'armée décidée par le Parlement "lui fait mal au coeur", le commandant de corps, "qui n'est qu'un employé de la Confédération qui doit mettre en oeuvre les décisions", va rendre un rapport d'ici la fin de l'année qui évalue les conséquences de cette nouvelle réduction sur les prestations de l'armée suisse.

Le DDPS continue de soutenir le FIS, système défaillant.

L'armée suisse continue de soutenir le système d'information et de conduite FIS des Forces terrestres. Celui-ci a été acquis il y a cinq ans pour 700 millions de francs, mais il ne fonctionne toujours pas. Le champ d'application de ce logiciel sera toutefois nettement réduit.

Fin 2011, le ministre de la défense Ueli Maurer songeait à geler le projet FIS jusqu'à ce que les conditions techniques préalables soient remplies. C'est désormais clair: il tient fondamentalement au projet. Une porte-parole du Département de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS) a confirmé samedi l'information révélée par le "Tages-Anzeiger" et le "Bund".

Néanmoins, le domaine d'application doit être fortement réduit. Le département de la défense a opté en faveur d'"une réduction temporaire du champ d'application", selon le rapport que se sont procuré les deux quotidiens. Ce dernier sera publié officiellement mardi, indique la porte-parole du DDPS. Le même jour, la commission de la politique de sécurité doit en débattre.

Le système ne concernera pas chaque groupe, véhicule ou soldat, comme initialement prévu. Seules des plus grandes unités, comme des compagnies, en seront équipées. Ceci parce que le flux des données produit par le FIS ne peut pas être maîtrisé dans une intervention mobile.

Acquis en 2006-2007, le système FIS aurait dû permettre aux hauts gradés de diriger les batailles depuis un écran d'ordinateur.

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