On leur avait pourtant dit de rester chez eux…
Mais les oiseaux, dehors, les bourgeons qui devenaient fleurs, le printemps et ses odeurs. Ils n’avaient fait que répondre à l’appel de la nature, plus fort que les injonctions des autorités. Une heure seulement, pour marcher en forêt, se recueillir auprès des arbres, comme elle aimait.
A leur retour, l’appartement était occupé. Investi par ceux de l’extérieur, qui attendaient de pouvoir se réfugier quelque part. Ils n’avaient même pas eu besoin de forcer la porte, elle la laissait toujours ouverte. Les rôles, dans son imprudence, s’étaient inversés. Rien à faire ou à négocier. Ils ont lancé une couverture par la fenêtre, à leur intention, sa préférée, qu’elle a ramassée en articulant un merci, politesse réflexe.
Il a pris sa main, ils se sont souri. La forêt, donc. Ils la connaissaient bien. Ils savaient où aller, là où peu s’aventuraient, au bord...