Le Conseil fédéral a soumis hier au Parlement son plan d'engagement de l'armée à l'occasion du Championnat d'Europe de football.
Selon l'état actuel de planification, environ 13.900 militaires devraient être appelés. Comme lors du Forum de Davos, ils ne devront pas entrer en confrontation avec la population civile, a précisé le ministre de la Défense Samuel Schmid devant la presse.
Et de préciser que l'ampleur de cet effectif se justifiait par la flexibilité nécessaire à l'armée pour assurer la sécurité lors d'un évènement comme l'Euro 2008. Concernant le nombre de policiers et leur emplacement, le conseiller fédéral n'a pas pu avancer de données précises. Selon lui, les forces de police, plus flexibles que l'armée, devraient être au nombre de «quelques milliers». Onze bataillons ou groupes seront engagés dans les domaines de l'aide de commandement, des radars, des liaisons par ondes dirigées, des transmissions et de la guerre électronique, ainsi que trois bataillons d'infanterie et deux bataillons de logistique. Huit compagnies viendront s'ajouter pour les domaines sanitaire, transports, circulation, sécurité militaire, conducteurs de chiens, états-majors de commandement et transport aérien. Une fermeture de l'espace aérien au-dessus de certains sites pourrait être décidée mais cela dépendra des risques, selon le conseiller fédéral.
L'engagement de l'armée aura lieu de manière échelonnée, afin de répartir l'effectif sur la durée du championnat. Pour les corps de troupe ayant des fonctions communes, des relèves internes seront calculées. Ainsi, à aucun moment l'effectif total de 15.000 militaires ne devrait être engagé en même temps. Le recours à des drones de reconnaissance et des hélicoptères Super Puma munis de caméras de jour ou à infrarouge n'est pas exclu. / ats