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11 ans de prison pour le meurtrier de Riaz (FR)

Le tenancier de bar qui a tué le jeune cuisinier amant de son épouse à Riaz (FR) en mars 2011 écope de 11 ans de prison au lieu de 8 ans.

02 avr. 2014, 19:42
Le restaurateur de Bulle (FR) qui avait tué son jeune cuisinier en mars 2011 à Riaz (FR) sera bientôt jugé pour meurtre. Il risque au moins 5 ans de prison. Le procureur en charge du dossier a bouclé l'enquête.

Le Tribunal cantonal fribourgeois a partiellement admis l'appel du Ministère public, qui réclamait une peine de 12 ans pour le meurtrier de Riaz. Il a requis 11 ans de prison pour l'homme qui a assassiné l'amant de sa femme.

Il a en revanche rejeté celui déposé par le coupable, qui demandait une réduction à 6 ans de prison. Cet homme "a froidement abattu" sa victime "de huit balles tirées à bout portant. C'est une véritable exécution à laquelle il s'est livré", a commenté la Cour mercredi.

Tout comme l'avait fait le Tribunal pénal de la Gruyère en première instance, les juges ont privilégié les conclusions de la seconde expertise plutôt que celles de la première. Ils n'ont donc pas retenu une diminution de la responsabilité causée par un état dissociatif.

Ils ont en revanche admis une légère diminution de responsabilité en raison de l'état alcoolisé dans lequel se trouvait le coupable au moment des faits. La peine aurait été de l'ordre de 14 ans en cas de pleine responsabilité.

Pas de sur-expertise

En matinée, le procureur avait soutenu la seconde expertise et même estimé que la responsabilité était entière. Le coupable a fait le mauvais choix au minimum cinq fois en moins de 90 minutes, a-t-il ajouté: en se rendant à Riaz dans un contexte tendu, en refusant de rentrer en taxi, en allant chercher une arme chez lui au lieu de se coucher ou d'appeler un ami, en retournant à Riaz, et en ne laissant, sur place, aucune place à la discussion.

L'avocat du meurtrier privilégiait la première expertise. Les premiers juges disposaient-ils de motifs sérieux pour la mettre en cause, a-t-il demandé. Sinon, ces deux expertises devaient être considérées au même niveau et il fallait demander une sur-expertise. Si le tribunal avait un doute, ce doute devait profiter à l'accusé et il fallait donc opter pour l'analyse qui lui était la plus favorable.

Après une dispute entre le mari, sa maîtresse et son épouse, cette dernière était rentrée chez ses parents. Son époux l'y a suivie et a aperçu la voiture de l'amant. Il est rentré chez lui, a cherché son arme, l'a chargée, a procédé à quelques essais et est reparti vers Riaz.

Avec un ancien pistolet d'ordonnance démilitarisé, il a tiré sur l'amant assis dans la voiture. Il était ensuite rentré chez lui déposer son arme et s'était enfui, avant d'être interpellé cinq jours plus tard en Valais.

Le coupable, âgé de 57 ans et père de quatre enfants dont deux avec cette dernière épouse, est détenu à Bellechasse. Interrogé mercredi sur la manière dont il considère aujourd'hui son acte, il a expliqué que son regard n'avait guère changé: "J'ai toujours trouvé cela abominable". Il a exprimé des remords face à toutes les personnes blessées par ce drame.

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