Le NUC a ramené d'Aesch un succès (3-1) dont la principale vertu - à défaut de vraiment rassurer les supporters - est d'offrir deux points fort bienvenus aux Neuchâteloises. Philipp Schütz parlait de «la victoire du travail, et non de la beauté du jeu». Son analyse: le NUC a proposé du bon volley, mais pas parfait. Du genre joli pull, mais tout mité. «Il y a trop de petits trous», fustige le coach. Son motif de satisfation: «A l'exception de la fin du premier set, les filles ont fait un bon job dans les moments difficiles. Elles étaient décidées, sûres d'elles. Dans l'ensemble, on peut dire que le NUC a plus eu envie de gagner. Après deux défaites au tie-break contre Voléro et VFM, il était important de renouer avec la victoire.»
Au-delà des deux points qui permettent à l'équipe neuchâteloise de rester dans groupe de chasse - quatre équipes à 10 points - qui s'agite derrière Voléro (16) et Schaffhouse (14), on retiendra de cette partie une nouvelle preuve d'incapacité à «gérer» un match de bout en bout. Quatre manches hier, et quatre scénarios bien distincts: Aesch qui mène (16-11) et le NUC qui revient (21-21) avant de céder malgré plusieurs balles de set (33-31); deux équipes qui se tiennent (5-8 14-16 19-21) et le NUC qui s'impose (21-25); le NUC qui s'envole (8-16) et qui se fait une belle frayeur (21-21) avant de passer l'épaule (21-25); et enfin Aesch qui fait mine de se rebeller - un sec 11-3 partiel fait passer le score de 5-8 à 16-11 - avant de s'éteindre comme un feu de paille (20-20, 22-25).
«Les filles n'ont pas baissé les bras après la perte de la première manche, où elles ont eu par deux fois le ballon dans leurs mains sur une balle de set», se réjouit Philipp Schütz. «Elles ont eu une superbe réaction. Le gros problème, ce sont ces passages à vide presque «traditionnels», que l'on avait déjà observés contre Voléro et VFM.» Le boss sort un exemple juste pour la route, car son calepin en regorge: «Dans le quatrième set, on a encaissé sept points sur la même position, sans réagir.» Un avertissement sans frais, en l'occurence, puisque le NUC a finalement bouclé l'affaire avec «beaucoup d'énergie et un bon esprit d'équipe». Mais cela ne suffit pas toujours. Les filles de VFM en rigolent encore.
«On manque toujours de stabilité en réception, mais c'est la même chose à Aesch», assure le coach, qui retient encore le bloc comme point positif. «On en a fait 17 contre 9 pour Aesch.» Au niveau des réceptions et des attaques, c'était kif-kif. /PTU