Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Le rôle de leader est compliqué à assumer mentalement

Assumer le rôle de leader n'est pas toujours facile. Le HCC regarde encore la LNB depuis le haut, mais les hommes de Gary Sheehan ne peuvent se permettre le moindre relâchement sous peine de tomber... de haut.

08 janv. 2011, 08:57

En deux matches, le HCC n'a pas encore trouvé le chemin de la victoire cette année. Pourtant toujours leaders, les hommes de Gary Sheehan ont vu leur avance fondre pour ne compter plus qu'une petite longueur d'avance sur Olten avant la 35e ronde d'aujourd'hui.

Si le niveau de la LNB s'est clairement resserré cette saison - les six premiers se tiennent en huit petits points alors que le HCC, sixième après 34 journées la saison dernière, rendait 30 points au leader viégois -, il apparaît que Vacheron et Cie perdent une partie de leurs moyens quand ils se retrouvent dans la peau du chassé.

En tête début octobre, la première défaite de la saison (à Lausanne aux tirs au but) n'a pas eu de conséquence. Mais après une victoire, les Chaux-de-Fonniers «enchaînaient» quatre revers pour glisser au troisième rang. A nouveau en tête à la fin du même mois d'octobre, les Abeilles perdaient trois fois de rang et tombaient au sixième rang.

Sept victoires en huit matches plus loin, la bande à Sheehan retrouvait le sommet le 5 décembre avant de chuter à Thurgovie (2-0). Le leadership perdu, le HCC aligne six succès pour terminer l'année en tête et y être toujours aujourd'hui... malgré les deux défaites de la nouvelle année. Alors les Chaux-de-Fonniers sont-ils allergiques au sommet?

«Personne ne s'attendait à être là. Ce qui nous arrive est du bonus et, inconsciemment, on se relâche, chose que nous ne pouvons pas nous permettre», analyse le coach chaux-de-fonnier Gary Sheehan. «Vieux sage» du hockey sur glace, Paul-André Cadieux abonde. «Il faut savoir gérer les défaites, mais également les succès. Même si l'entraîneur prévient ses joueurs, ils sont inconsciemment moins concentrés, tombent dans la suffisance, ne font pas l'effort jusqu'au bout, ou de manière un peu alibi.»

Dans le cas du HCC, il n'en faut pas plus pour que la machine se grippe. «Avec nos petits gabarits, nous nous fatiguons plus vite que les autres équipes de tête, plus physiques que nous», plaide encore Gary Sheehan. «Nos victoires contre Olten et Lausanne (réd: les 26 et 30 décembre) étaient des exploits et nous ont coûté beaucoup d'énergie.»

Comme le championnat est serré au possible, les matches dit «faciles» n'existent plus. «Sierre jouait sa saison mardi. Si les Valaisans disputaient tous leurs matches à ce niveau, ils seraient premiers», reprend PAC. «Le championnat compte une équipe de moins, de nombreux joueurs de LNA - comme Alston, Setzinger ou Zeiter - sont «descendus», les étrangers sont meilleurs et les clubs plus professionnels. Tout cela rehausse le niveau de la ligue», enchaîne Gary Sheehan.

Au final, les deux techniciens se rejoignent. Peu importe la position au classement, le mental fait la différence via une remise en question permanente. «Il n'y a pas de quoi presser sur le bouton panique quand on perd un match, mais il faut savoir en tirer les leçons. Chaque jour ou tu arrêtes d'être meilleur, tu arrêtes d'être bon», termine Paul-André Cadieux. «A Lausanne, chacun des gars se serait ouvert les veines pour gagner. Ce n'était pas le cas à Sierre», constate Gary Sheehan.

Le HCC aura-t-il la tête assez solide pour la conserver ce soir à Bâle? /EPE

Votre publicité ici avec IMPACT_medias