Une attaque de paupières

22 févr. 2010, 10:03

MA CABANE AU CANADA - PAR patrick turuvani

Chaque jour de JO propose son lot de petites scènes cocasses, à l'image de ces bénévoles, juchés sur leurs chaises d'arbitre et s'égosillant pour diriger la foule sur les sites de compétition, dans un anglais mâchouillé au porte-voix pas toujours très compréhensible aux oreilles suisses romandes.

Les traductions françaises sont également rigolotes. Les rideuses du boardercross deviennent des conductrices de planches à neige et le média manager un gestionnaire des activités de presse. A l'heure d'évoquer les chronos intermédiaires en ski alpin, on peut entendre que Bode Miller - c'est juste un exemple - est encore une fois très en avance sur les autres au troisième mi-temps.

Pour rejoindre l'aire d'arrivée de Creekside, on emprunte un petit télésiège. On a voyagé samedi matin avec trois Japonais aux anges qui n'auraient pas été plus heureux dans le train à crémaillère du Jungfraujoch. Certaines personnes ont une capacité d'émerveillement absolument déconcertante. Cela n'a rien à voir, mais à l'arrivée de notre première montée, on s'était surpris à tendre les jambes pour relever nos spatules! Sur une remontée mécanique, le piéton suisse a toujours un vieux réflexe de skieur.

Le plus drôle reste ce Japonais - encore - qui rentrait samedi de Callaghan Valley à Whistler après le concours de saut. A peine assis dans le bus, il a allumé l'ordinateur posé sur ses genoux. Le temps que sa bécane démarre, il dormait à poing fermé. Le bougre s'est tapé un solide roupillon de 50 minutes, mais aucun texte. La tête appuyée contre la fenêtre, les yeux fermés sur son Windows en mode veille, qui a fini par faire dodo aussi.

Le plus zélé des services d'ordre reste impuissant face aux attaques de paupières.