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Un «exil» doré

Kamel Boughanem et Emmanuel Domo, défendent désormais les couleurs de Lugano. Ils se réjouissent de retrouver le FCC demain «Ce match, est comme un derby pour Kamel et moi. Si on le perd, on aura manqué notre première partie de saison». A l'autre bout du combiné, Emmanuel Domo laisse éclater son rire communicatif. A l'instar de son compatriote Kamel Boughanem, le néo-Luganais attend avec impatience son premier face-à-face avec ses anciens coéquipiers chaux-de-fonniers, demain au Cornaredo.

24 sept. 2006, 12:00

«J'ai laissé de nombreux amis à La Chaux-de-Fonds», relate Kamel Boughanem. Son compère ajoute: «Alhassané Touré est comme un frère pour moi. On s'appelle souvent. Autrement on se retrouve sur internet, aussi avec Kebe ou Barroso». Un soupçon de nostalgie semble envahir les deux Français. «Demain, je ressentirai certainement un petit pincement au coeur», concède Kamel Boughanem.

L'«Amarcord» ne dure qu'un instant. Aucun des deux hommes ne regrette son choix de vie. L'attaquant, après deux ans en «jaune en bleu» agrémentés par 32 buts, ne cache pas sa satisfaction de pouvoir se «concentrer uniquement sur le football en professionnel à 100%. A Lugano, les structures sont de premier ordre, en commençant par les terrains d'entraînement.». «Financièrement, il n'y a pas de comparaison possible», assure Emmanuel Domo. Les deux hommes, à terme, lorgnent du côté de l'Italie.

La montée en deux ans

Pour l'heure, ils soignent leur intégration au Tessin. «Nous nous sommes épaulés avec Kamel, même si nous avons été accueillis de manière merveilleuse, assure le milieu de couloir gauche. L'équipe est jeune et compte sur notre expérience.» Son coéquipier précise: «Le club est dans une phase de transition, avec 7-8 nouveaux joueurs. L'objectif est de retrouver la Super League en deux saisons.»

Les deux hommes sont des titulaires indiscutables. Boughanem a marqué pour l'heure quatre buts et Domo deux. Ce dernier a donc acquis un nouveau statut par rapport à son époque chaux-de-fonnière. «C'était somme toute normal, reconnaît-il. J'étais arrivé alors que les entraînements avaient déjà repris et, de surcroît, je m'étais blessé. Mais j'étais tout de même parvenu à m'imposer en fin de saison. A Lugano, j'ai commencé la préparation sur un pied d'égalité avec tous les autres et j'ai gagné ma place d'emblée»

En revanche, d'un point de vue collectif, après un départ-canon (neuf points en trois matches), Lugano accuse un passage à vide. «Il n'y a rien d'inquiétant. Lorsque une équipe est tellement modifiée, un petit «trou» est inévitable. Je suis certain que ce n'est que passager», affirme Domo. «Cela a cependant des répercussions sur l'affluence au stade, ajoute Boughanem. Le public est exigeant, si un match tourne mal, les critiques fusent» «Au Tessin, reprend Domo, on «vit» davantage le football qu'ailleurs. Le soleil doit accentuer les passions».

Une situation encore exacerbée par la grande rivalité cantonale. «Etre précédés par Chiasso et Bellinzone au classement est très mal vu, constate Boughanem. Il faudra redresser la barre dès demain face au FCC.» Philippe Perret et ses hommes sont avertis. / ESA

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