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Un but pour la confiance

Buteur contre l?Italie, Daniel Gygax pourrait faire son apparition face à la France pour seconder Alexander Frei. Un rôle qu?il apprécie et qu?il a tenu avec succès il y a dix jours face aux Transalpins «Les Suisses représentent le meilleur investissement, rapport qualité-prix.» On prête la phrase à Claude Puel, l'entraîneur de Lille. Le technicien a eu le temps de se forger un avis, lui qui héberge Stefan Lichtsteiner et Daniel Gygax dans ses rangs. Seul le second a trouvé grâce aux yeux de Kuhn. Et après la lourde frappe qui a fait mouche il y a dix jours contre l'Italie, on décrypte mieux le message de Puel.

10 juin 2006, 12:00

Dans les hauteurs de Bad Bertrich, on devine encore plus facilement les solutions qui s'offrent à Köbi Kuhn, quelques jours avant le Suisse-France de mardi soir. Deux attaquants (Frei et Streller), ou une seule pointe (Frei) autour de laquelle Gygax viendrait s'articuler?

Sur le terrain d'entraînement, le galop d'essai de la veille s'est transformé en véritable exercice tactique. Avec rythme. Où il s'agit de conserver le ballon dans un espace clos, en multipliant les passes courtes, précises, sous pression. A ce petit jeu, l'aisance technique de Daniel Gygax fait mouche. Gygax, celui qui a justement animé le jeu juste derrière Frei contre l'Italie, il y a dix jours à Genève. Gygax, qui s'est échappé pour égaliser d'un maître tir, trompant Buffon.

C'est forcément porteur d'espoirs. Et dans le petit village de Bad Bertrich, où tout est si calme et si tranquille, ces espoirs trottent sans doute dans sa tête, faute de mieux. «Tout ce que je sais, c'est que je suis prêt si l'on fait appel à moi, lançait Gygax hier. Jouer en soutien de Frei est quelque chose qui m'a plu. Cela m'offre plusieurs possibilités offensivement. Je n'oublie pas pour autant le travail défensif dévolu à ce poste. Cela pourrait être une option intéressante face à la France: à cinq contre quatre au milieu, c'est évidemment un avantage»

Et cela ne serait pas une nouveauté. Cela ramène à la World Cup 94. Avant le premier match contre les Etats-Unis, Roy Hodgson était perclus des mêmes interrogations que Kuhn: un ou deux attaquants? On se souvient de la suite. L'Anglais avait sacrifié Chapuisat et c'est Bickel qui avait joué ce rôle hybride, en soutien du seul Knup en attaque.

Les temps ont changé, mais le Bickel de Kuhn, c'est aujourd'hui Gygax. «Le sélectionneur a plusieurs solutions à disposition, c'est ce qui fait la force de la Suisse de maintenant, rappelle le Lillois. Nous avons aussi des ambitions grandissantes. Par comparaison avec le passé, avec 94. Je souligne qu'avant, il n'y avait que deux ou trois joueurs de la sélection qui jouaient à l'étranger. Douze ans plus tard, il y en a deux ou trois qui jouent en Suisse.»

Implacable! Comme ce rêve qui prend forme dans l'esprit du joueur. Lui, l'ex-Zurichois qui avait dû sa première sélection à l'état de grâce qui l'accompagnait juste avant l'Euro. Lui, l'invité surprise de la campagne portugaise qui a pris du galon. «C'est sûr, je grandis A Lille, ici avec la Suisse. Et en marquant un tel but contre l'Italie. Cela ne peut que donner confiance.»

En cas de doute, il jettera un oeil à son tatouage sur le dos de la main droite. Une étoile. «Ma bonne étoile» souffle-t-il. / DVI

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