Federer avait alors été battu dès le deuxième tour (4-6 7-5 7-5) par le Tchèque, qui n'était encore qu'un espoir de 18 ans classé au 79e rang mondial. Le futur ex-No 1 mondial avait pourtant débarqué à Athènes avec le statut de grandissime favori, après avoir remporté deux des premiers tournois du Grand Chelem de l'année.
Depuis, Federer n'a cessé de faire payer à Berdych, dont la fragilité mentale constitue le grand point faible, cette défaite mortifiante. Il a remporté leurs cinq duels suivants, empochant au passage 13 des 14 sets qu'ils ont livrés. Le Bâlois s'est notamment imposé 6-4 7-6 6-3 lors de leur plus récent face-à-face en huitième de finale du dernier Open d'Australie, qu'il avait pourtant abordé diminué par une mononucléose.
«Je suis conscient du danger que représente Tomas, qui n'a pas encore exploité tout son potentiel. Notre duel athénien remonte à longtemps déjà. Les souvenirs ne sont désormais plus aussi présents à mon esprit», assurait le Bâlois, qui se rappelait néanmoins avoir manqué deux balles de break (quatre en fait) à 5-5 dans le troisième set de leur affrontement athénien.
Son deuxième tour face à Rafael Arevalo, «nobody» de 22 ans qui écume les tournois Future, s'est apparenté à une séance d'entraînement de 77 minutes qu'il aurait pu raccourcir avec un soupçon de concentration supplémentaire. Roger Federer a même dû écarter une balle de break à 4-3 dans le deuxième set... «Je l'ai forcé à sortir un grand coup sur ce point», se félicitait Rafael Arevalo.
«C'est le genre de matches où toute la pression est sur mes épaules», relevait pour sa part Federer. «J'avais tout à perdre et rien à gagner face à un joueur qui a montré qu'il croyait en ses chances. Quand tu possèdes une grande marge, tu as tendance à ne pas tenter les coups que tu devrais. Mais ma prestation était correcte», concluait l'homme aux 12 trophées du Grand Chelem, content d'avoir pu jouer en session de nuit sur le central avant d'y retrouver Tomas Berdych. / si