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Jour sans ou échec inquiétant?

Roger Federer tombe en quart de finale de Roland-Garros.

05 juin 2013, 07:39
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"Le sport, c'est magnifique" , s'enthousiasme Jo-Wilfried Tsonga (ATP 8). "Parce que vous pouvez tomber sur le meilleur joueur du monde, il aura toujours deux bras, deux jambes et une tête, comme vous." Jamais Roger Federer n'a paru aussi humain que sur le court Philippe-Chatrier, hier en quart de finale de Roland-Garros.

K.-O. debout, le Bâlois a subi les uppercuts, au service comme en coup droit, du "Mohamed Ali" français, qu'il n'a jamais pu déborder, ou en de rares occasions seulement. Le score est sans appel (7-5 6-3 6-3 en 1h51'). Il est si cinglant qu'il en devient presque suspect: le No 3 mondial était-il en pleine possession de ses moyens?

 

Dans les pas de Noah

 

La réponse tombera en conférence de presse, où, là encore, Federer ne sera pas bon. "Non, pas de problèmes physiques. ?Jo-Wil? a simplement été meilleur dans tous les compartiments du jeu, alors que je n'ai jamais trouvé mon rythme." Et encore: "Je suis très déçu de la manière dont j'ai joué. Ce n'est pas une excuse, mais les conditions étaient différentes de la semaine passée (réd: il y avait du vent) et je n'ai pas réussi à m'adapter. Ce fut déjà le cas à Madrid."

Voilà pour l'analyse d'une déroute - n'ayons pas peur des mots - étonnante, mais qu'à moitié. Parce que Tsonga avait déjà battu Federer dans un tournoi du Grand Chelem, à ce même stade de la compétition qui plus est (Wimbledon 2011). Et parce que le Vaudois d'adoption, qui avance dans les pas de Yannick Noah, vainqueur Porte d'Auteuil il y a 30 ans tout rond, semble investi d'une mission. Lui d'habitude si démonstratif n'a jamais percé sa bulle de concentration. Jamais. L'Espagnol David Ferrer (ATP 5), son prochain adversaire, n'a qu'à bien se tenir: "Battling Jo" est en marche.

 

Six jeux d'illusion

 

Federer, lui, va prendre le chemin de Halle, où commencera dès lundi sa saison sur gazon, sa préférée, celle où il considère à raison avoir le plus de chances de briller. Adieu la terre battue, qu'il ne regrettera pas, cette année moins que les précédentes encore! Battu par Kei Nishikori (ATP 15) à Madrid, éclipsé par Rafael Nadal en finale à Rome, le Suisse est arrivé à Paris sans grandes certitudes, son début de tournoi et sa victoire à l'arraché dimanche face à Gilles Simon (ATP 18) ne suffisant pas à dissiper les doutes.

Hier, l'illusion ne dura que six jeux, un set, on vous l'accorde. Mais alors qu'il menait 4-2 et 40-15, Federer voyait Tsonga, qui jamais ne surjoua, revenir à sa hauteur puis le dépasser. "C'était assurément un jeu important. Si j'avais remporté la première manche, peut-être l'issue aurait été différente... Mais bon. Perdre en trois sets ou en cinq, c'est du pareil au même" , soupire le Bâlois.

Jour sans, comme beaucoup de spécialistes tendent à le penser, ou échec inquiétant, qui trahit le niveau réel de Federer cette saison? Le révélateur de Wimbledon, où le tenant du titre fêtera les 10 ans de sa première victoire, rendra bientôt son verdict.

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