«Je n'aurais jamais dû perdre ce match, c'est décevant»

Federer s'est incliné 4-6 7-6 7-6 devant Gasquet en 8es de finale à Rome.

13 mai 2011, 11:31

Roger Federer a subi une défaite particulièrement dure à avaler en 8es de finale du Masters 1000 de Rome. Le no 3 mondial s'est incliné 4-6 7-6 (7-2) 7-6 (7-4) devant le Français Richard Gasquet, encaissant son revers le plus précoce en tournoi des douze derniers mois.

Le match entre Novak Djokovic et Stanislas Wawrinka, lui, a commencé après 22h et s'est terminé hors délai d'impression.

Gasquet (ATP 16) a fait la différence dans les instants décisifs grâce à son revers toujours magnifique. Il s'offre Federer pour la deuxième fois de sa carrière en neuf affrontements... six ans après un premier succès, sur terre battue déjà, à Monte Carlo.

Hormis le tandem Rafael Nadal-Novak Djokovic qui ont battu Federer à cinq reprises cette année à eux deux, Gasquet est le deuxième joueur à battre le Bâlois en 2010. L'autre avait été l'Autrichien Jürgen Melzer à Monte-Carlo. Federer avait déjà connu une chaude alerte au récent Masters 1000 de Madrid en devant écarter une balle de match au deuxième tour devant Feliciano Lopez.

Federer n'a pas encore trouvé ses marques

Le Suisse n'a visiblement pas encore trouvé ses marques cette saison sur terre battue, un constat pas forcément réjouissant à l'approche de Roland-Garros. L'an passé, il s'était déjà incliné prématurément à Rome, au deuxième tour devant Ernests Gulbis.

Dans ce match de qualité inégale, Federer a assuré ses jeux de service avec dans l'ensemble moins de difficulté que Gasquet. Mais ce dernier s'est par moments montré génial dans l'échange, comme lors de ce merveilleux coup droit croisé dans le tie-break du set décisif, qui lui permettait de se détacher à 5-3 alors qu'il semblait dans une situation sans issue, acculé en fond de court. Dans le tie-break de la manche précédente, Federer avait creusé lui-même sa tombe en sortant plusieurs coups des li mites du terrain.

«Jouer comme ça ne procure aucun plaisir»

«Je n'aurais jamais dû perdre ce match», a déclaré l'homme aux 16 titres de Grand Chelem, qui n'avait plus perdu avant les quarts de finale d'un tournoi depuis un an. «Il (Gasquet) sait à quel point il a été proche de la défaite. J'ai eu de multiples occasions, mais sans pouvoir faire la différence. C'est décevant. A quelques points près, je pourrais être devant vous avec un 6-4 6-3 de routine.»

Le Bâlois n'a, en effet, pas pu poursuivre sur sa lancée après un départ en fanfare qui l'avait vu marquer les dix premiers points: «Je pensais que je jouais bien, mais il s'est mis à mieux servir vers la fin et s'est accroché. Je ne pensais pas que je pourrais céder. Jouer ainsi ne procure aucun plaisir.» Federer a aussi souligné le talent de son adversaire: «Il est très talentueux, arrêtez de le sous-estimer!»

Fidèle à son habitude, le Bâlois veut aller de l'avant: «Je me réjouis d'avoir quelques jours devant moi afin de rester frais mentalement et physiquement et de m'entraîner dur. J'avais connu la même situation l'an dernier.»

Nadal fiévreux

Au contraire du Bâlois, Rafael Nadal s'est rassuré. Au lendemain de sa grosse frayeur face au modeste Italien Paolo Lorenzi, il a battu sans trembler son compatriote Feliciano Lopez (6-4 6-2). Pourtant, «j'ai eu de la fièvre cette nuit, et un réveil difficile ce matin», a expliqué Nadal. «Je ne me sentais pas en pleine forme, j'ai décidé au dernier moment de jouer. Etre en quarts dans ces conditions, c'est positif.»

Le Majorquin rencontrera en quarts le Croate Marin Cilic, tombeur de Mardy Fish (EU). / si