«Il s'agissait de mon premier match normal, étant donné que mon premier tour s'était joué en deux jours, lâchait Federer. Je me sentais parfaitement bien sur le court. Je bougeais bien et je savais que je prendrais le dessus en fond de court. Je suis très satisfait de mon tournoi jusqu'ici. Je n'ai pas perdu de set et je n'ai donc pas dépensé trop d'énergie.»
Le finaliste de l'édition 2006 a livré une copie d'excellente facture pour prendre la mesure, pour la troisième fois en trois duels, de Potito Starace. Malgré un pourcentage de première balle peu élevé (62%), il n'a jamais cédé sa mise en jeu. Starace ne s'est même procuré que trois balles de break au total, dont une alors qu'il était déjà mené 3-0 dans l'ultime set.
Le Bâlois n'a connu qu'une seule véritable alerte dans ce match. Il se relâchait quelque peu à l'entame du deuxième set et devait écarter deux balles de break dans le troisième jeu. «La deuxième manche constituait la clé de la partie, surtout pour lui. Il commençait à rentrer véritablement dans le match. J'ai réussi le break au moment idéal» soulignait Federer, qui se mettait à l'abri dans ce set en s'emparant de la mise en jeu adverse à l'issue d'un huitième jeu extrêmement long. Starace lâchait ensuite prise dans une dernière manche bouclée en 21'.
En 8e de finale, le No 1 mondial affrontera pour la dixième fois Mikhail Youzhny, qui possède l'un des plus beaux revers à une main du Circuit. Tombeur en quatre sets (6-7 7-6 6-2 6-2) de Juan Carlos Ferrero (No 17) hier, le Russe est toujours à la recherche d'un premier succès face au Bâlois. Le héros de la finale de la Coupe Davis 2002, qui atteint pour la première fois le 4e tour à Paris, ne l'a affronté qu'une seule fois sur terre battue. Il avait été battu 6-2 6-3 à Munich, il y a quatre ans.
«J'ai toujours livré d'excellents matches face à Youzhny. J'aime beaucoup son jeu, et j'ai beaucoup de respect pour lui. Au début de sa carrière, il avait la réputation d'être l'un des meilleurs à l'entraînement. Désormais, il parvient aussi à s'illustrer en compétition», expliquait Federer, qui rappelait que le Russe avait pris une autre dimension depuis son succès fêté face à Nadal en quart de finale du dernier US Open. «J'ai remporté nos dix duels, mais je ne prendrai pas ce match à la légère», assurait-il. / si