Roger Federer (no 3) a calé en finale du Masters 1000 de Toronto. Vainqueur à l'arraché aux tours précédents de Tomas Berdych (no 7) et Novak Djokovic (no 2), le Bâlois a cédé à un match d'un 63e titre ATP, battu 7-5 7-5 par l'Ecossais Andy Murray (no 4).
Cette finale a proposé un scénario décousu, la faute à la pluie qui a interrompu à deux reprises la rencontre. Très mal parti dans la première manche (0-3), puis dans la seconde (2-3, service Murray), Federer est, à chaque fois, parvenu à recoller au score.
Las pour lui, Murray se montrait plus efficace dans le «money time». L'influx perdu par le Bâlois lors de ses deux marathons contre Berdych et Djokovic (4h40 en tout) n'a, sans doute, pas été étranger à son léger fléchissement dans les moments-clefs.
Après 2h04 de jeu et sur une dernière faute de Federer, Murray s'offrait une deuxième sacre consécutif à l'Open du Canada (disputé en alternance entre Toronto et Montréal). Le joueur de Dunblane devient le premier joueur à conserver son titre dans ce tournoi, après Andre Agassi lors des éditions 1994 et 1995. A noter aussi qu'il s'agit du 15e trophée dans la carrière de Murray, mais seulement du premier de l'année.
Cette finale de Toronto a opposé deux hommes qui sortaient d'une période bien délicate. Murray a eu toutes les peines du monde à digérer sa défaite en finale de l'Open d'Australie face à Federer. Après Wimbledon, l'Ecossais avait décidé de limoger son coach Miles MacLagan. Il n'a pas encore arrêté le choix de son successeur.
Pour sa part, le Bâlois a préféré, au lendemain de son échec à Londres où il fut éliminé en quart de finale par Berdych, de tourner une nouvelle page en engageant Paul Annacone. L'ancien coach de Pete Sampras n'a pas vraiment révolutionné le jeu du Bâlois à Toronto. L'homme aux 16 titres du Grand Chelem évolue pratiquement toujours dans le même registre. Toutefois la présence d'Annacone l'a peut- être aidé à négocier les moments clés de ses rencontres contre Berdych et Djokovic.
En accédant à la finale, la 89e de sa carrière, Roger Federer avait l'assurance de ravir la place de no 2 mondial à Novak Djokovic. Une place qu'il remettra toutefois en jeu cette semaine à Cincinnati où il est le tenant du titre. Exempté du premier tour, il affrontera le vainqueur du match entre l'Américain James Blake (ATP 108) et un qualifié. /si