Pour les messieurs, il s'agira de «gagner au moins une course en Coupe du monde» a relevé leur entraîneur en chef Martin Rufener. Si cet objectif aurait paru dérisoire lors des années fastes, il ne l'est plus. Son équipe n'a plus goûté à la victoire depuis le succès de Didier Cuche lors de la descente de Garmisch en janvier 2004. Pour les Mondiaux de février, le Bernois a confié qu'«une médaille ferait déjà mon bonheur».
Du côté des dames, on ne se mouille pas davantage. «Quatre podiums en Coupe du monde et une médaille à Are sont nos objectifs» a lâché Hugues Ansermoz, qui a repris les rênes de l'équipe à la place de Osi Inglin. «Nous voulons redevenir l'une des meilleures nations du monde, a poursuivi le Vaudois, ancien coach des Canadiennes. Mais avant cela, il faut confirmer les résultats réalisés l'hiver dernier.»
Si tant les hommes (avec Didier Cuche, Didier Défago, Ambrosi Hoffmann, Bruno Kernen) que les femmes (Sylviane Berthod, Nadia Styger, Martina Schild, Fränzi Aufdenblatten) peuvent briller en descente et en super-G, les disciplines techniques restent le talon d'Achille national. Pour y remédier, Swiss-Ski a mis en place un nouveau groupe technique, composé de quatre skieuses n'ayant jamais marqué de point en Coupe du monde. Rabea Grand, Jessica Pünchera, Aïta Camastral et Sandra Gini tenteront ainsi de se faire les dents au contact de la crème du virage court. Les hommes ne partent pas d'aussi loin. «Daniel Albrecht, Marc Berthod et Marc Gini commencent à accumuler de l'expérience. Leur progression est constante» a noté Martin Rufener.
Pour éviter de nouveaux hivers maigres, la seule solution passe par la relève. Après des années de laisser-aller et de tergiversations, Swiss-Ski a lancé à Brigue l'Académie nationale. Depuis août, 12 champions de 15 à 18 ans étrennent le centre. «J'ai beaucoup d'espoir. Avec l'encadrement des jeunes les plus talentueux et la progression continue des meilleurs skieurs du pays, nous sommes sur le bon chemin pour retrouver l'élite» a conclu Martin Rufener. /si