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Stanislas Wawrinka passe au révélateur

10 août 2008, 12:00

Stanislas Wawrinka (23 ans) s'amuse de sa propre langue de bois. «Mes objectifs? Je sais que ma réponse est banale, mais je vais prendre match après match. Si je suis à 100% de mes possibilités dès le début de la compétition, alors je peux aller loin.» Un discours convenu, celui d'un homme qui craint de dévoiler ses ambitions au grand jour. Et pourtant...

Depuis le 12 mai 2008, au lendemain de sa finale perdue face à Novak Djokovic (ATP 3) à Rome, Stanislas Wawrinka est un membre éminent du top-10, les VIP du tennis mondial. Une intronisation justifiée au regard de sa constance et de ce revers que beaucoup admirent et envient. «Stan» joue sur du velours. Mais a-t-il l'étoffe? Très relevé, le tournoi olympique, qui débute demain, va délivrer la sentence.

Tous les meilleurs, à l'exception d'Andy Roddick (ATP 9), qui est resté aux Etats-Unis pour mieux préparer l'US Open, sont présents à Pékin. Du jamais vu. La preuve que la politique de la carotte au bout du bâton fonctionne partout et avec n'importe qui. En effet, au grand dam de certains garants de la morale olympique, le tournoi de tennis des JO, qui avait disparu pendant 64 longues années avant d'être réintégré à Séoul en 1988, est devenu un rendez-vous comme les autres, qui offre un «prize money» (524 000 dollars) conséquent et des points ATP en veux-tu en voilà. «C'est une bonne chose», relève Stanislas Wawrinka. «D'autant plus que pendant la même semaine, une autre épreuve (Washington) tout aussi importante est prévue au calendrier. Ceux qui n'ont pas la chance d'être à Pékin ne seront donc pas lésés.»

Et le No 2 suisse, qui vit ses premières Olympiades, de mettre les choses aux... points. «Je serais venu de toute façon. Les Jeux, c'est quelque chose d'unique, une grande découverte. J'ai envie d'en profiter au maximum et d'aller voir le plus d'épreuves possibles, le basket, la natation et le tennis de table, que nous pratiquons pendant les semaines de Coupe Davis, notamment. Et si je pouvais croiser Kobe Bryant dans le village olympique, je ne dirais pas non...» Wawrinka, un gamin dans un magasin de bonbons. Aurait-il oublié qu'il y a - tout de même - quelques coups de raquette à donner, en simple comme en double, qu'il disputera aux côtés de Roger Federer?

Gêné par une blessure au genou, le Vaudois avait dû faire l'impasse sur le tournoi de Cincinnati. Il est rétabli. «J'avais un petit ?dème. Je suis rentré cinq ou six jours en Suisse pour faire des soins, avant de partir lundi pour Pékin.» Où la réalité du climat lui a sauté en pleine face. «Il fait chaud et humide», souffle-t-il. «Moi qui transpire naturellement beaucoup des mains, j'ai parfois du mal à tenir ma raquette. Mais je n'ai pas le choix.»

En plus de sa raquette, c'est sa carrière que Stanislas Wawrinka doit prendre en mains.

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