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Mauro Pini chamboule tout

A une semaine du coup d'envoi de la saison de ski alpin, l'entraîneur de l'équipe féminine, Mauro Pini, a expliqué, hier à Berne, ce qu'il a fallu changer et ce qu'il attendait cet hiver.

16 oct. 2010, 08:56

Alors que la saison démarre dans une semaine à Sölden (Aut), un homme est particulièrement attendu au tournant. Son nom: Mauro Pini, lui qui a repris en juin une équipe de Suisse dames sinistrée dans les disciplines techniques (un top-15 en géant l'hiver dernier en Coupe du monde, zéro en slalom).

«Il a fallu d'abord créer une nouvelle structure», a expliqué Mauro Pini devant la presse à Berne. Pour y parvenir, le Tessinois est notamment allé chercher du renfort à l'étranger en la personne du Français Lionel Finance, entraîneur à succès des descendeurs canadiens depuis quatre ans. «Je voulais un regard extérieur pour trouver des solutions aux problèmes de nos techniciennes», a relevé Mauro Pini.

Le coach de 45 ans a aussi voulu remédier au système rigide des cadres de Swiss-Ski, en réunissant, lors des entraînements estivaux, les membres des cadres B et C. «C'est le potentiel de chaque athlète qui doit être encouragé, et non son statut de cadre», a-t-il justifié. «En rassemblant davantage de skieuses, il s'agit également d'augmenter l'esprit de compétition.»

Nommé à la place du Vaudois Hugues Ansermoz, Mauro Pini a encore estimé que ses divers prédécesseurs s'étaient montrés «trop conservateurs» dans la gestion des talents. «Nous devons plus rapidement initier nos jeunes aux exigences de la Coupe du monde», a déclaré celui qui avait participé, en tant que coach privé, au lancement de Lara Gut sur le circuit il y a presque trois ans.

«Cette nouvelle vision», selon les dires de Pini, se concrétisera par exemple samedi prochain lors du géant de Sölden, où la Schwyzoise Wendy Holdener vivra son baptême du feu à seulement 17 ans.

En matière d'objectifs, Mauro Pini ne veut pas encore parler de résultats concrets à atteindre. «C'est un projet à long terme qui doit courir jusqu'aux JO 2014. Il faudra d'abord nous améliorer en technique, puis nous stabiliser avant de penser à être compétitifs», a-t-il relevé.

Dans les disciplines de vitesse, le défi de Pini sera de conserver la bonne dynamique de l'hiver dernier (dix podiums en Coupe du monde). «Mais cela sera une tâche difficile si on se rappelle que plusieurs de nos cadres en vitesse (réd: Fränzi Aufdenblatten et Martina Schild notamment) reviennent de blessure», a-t-il noté.

Parmi ses autres chantiers, Mauro Pini a reconnu que «la condition physique des skieuses doit être améliorée». Pour ce faire, le coach tessinois a instauré pour la première fois à la mi-mai des tests obligatoires à Macolin et à la clinique Hirslanden de Zurich. Ces tests ont permis de déterminer le niveau de chacune et d'établir les lacunes à combler. /si

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