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Les souvenirs de Roland Collombin

16 févr. 2010, 08:49

«Je n'avais que 21 ans, et j'étais content d'aller au Japon.» Il s'agissait des JO de 1972, à Sapporo. «Je suis parti en n'étant même pas sûr de faire la course, car je n'avais pas obtenu d'énormes résultats auparavant.» Une fois sur place, le panorama s'est peu à peu modifié. «Durant quatre ou cinq jours, on a fait des descentes d'entraînement. J'ai toujours eu le meilleur temps, à chaque fois devant Bernhard Russi. Et la veille de la course, je me suis rendu compte que je pouvais devenir champion olympique. J'ai alors perdu un peu les pédales.» Pression, tension et le jour J, dossard numéro 11, Roland Collombin s'élance. «La piste était trop facile pour moi. Il y avait beaucoup de glisse. Je n'ai pas utilisé tous mes moyens. J'étais tendu et j'ai beaucoup fait de mouvements, trop bougé au lieu de laisser glisser les skis. Tout le contraire de ce que j'aurais dû faire.» Au bout du décompte chronométrique, Collombin termine deuxième, à 24 centièmes de Russi. «Avec le recul, j'ai un petit regret. J'aurais pu décrocher l'or. Mais j'étais satisfait de ma médaille d'argent même si je n'en garde pas un grand souvenir. Ce n'est pas la course qui m'a marqué.»

Mais «La Colombe», à cet âge déjà, avait d'autres ailes qui poussaient. Celles de l'amitié, de la convivialité. «Je me sentais enfermé dans le village olympique et j'avais envie d'aller en ville, de partager un peu de temps avec les Japonais et les Japonaises. J'ai donc demandé au chef de délégation de pouvoir sortir. Pousaz, un hockeyeur qui a joué au HCC, m'a accompagné. Et on s'est défoulés.» Trop? Toujours est-il que les deux larrons se sont fait embarquer par la police et passèrent la nuit au poste. «C'est Adolf Ogi qui est venu nous sortir de prison! Ça, c'est mon meilleur souvenir des Jeux olympiques de Sapporo.» Roland Collombin aime le sport. La vie aussi. Depuis toujours. /cmi

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