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La Suisse s'enrichit grâce au filon norvégien

Convaincue par la filière norvégienne dans laquelle elle s'est lancée il y a quelques saisons, Swiss-Ski souhaite engager l'ancien champion du monde et olympique Tor Arne Hetland comme nouvel entraîneur des sprinters. Il s'agit de trouver un successeur à Trond Nystad.

16 déc. 2009, 09:52

Le boom du ski de fond suisse masculin, consécutif aux succès de Dario Cologna, doit beaucoup à l'expérience et au travail des Norvégiens. Odd Kare Sivertsen, d'abord, a été le coach qui fit mûrir le talent du champion grison lorsqu'il fréquentait l'Institut de sport-études de Ftan (GR).

Le même Sivertsen contribua ensuite grandement à l'arrivée, au printemps 2008, de son compatriote Fredrik Aukland comme entraîneur du groupe de distance à Swiss-Ski. Coach réputé en Norvège, où il a entraîné les juniors avant d'œuvrer pour la Suisse, Aukland a apporté la dernière pierre à «l'édifice Cologna».

Autre Norvégien, Trond Nystad a été enrôlé en 2007, lorsque Swiss-Ski a reconnu la nécessité d'avoir un entraîneur spécialisé pour le sprint. Mais l'ancien coach des Américains et des Allemandes quittera la fédération après les Jeux de Vancouver.

Tout naturellement, ou presque, Swiss-Ski continue de creuser le filon scandinave pour lui dénicher un successeur, et l'homme providentiel à ses yeux apparaît être Tor Arne Hetland. «Nous sommes en discussion avec lui, je pense que la décision tombera après les Jeux», confirme Dierk Beisel, patron du sport d'élite à Swiss-Ski. Hetland, 35 ans, a l'immense avantage, dans l'optique de Swiss-Ski, de résider à Davos, où est établi le centre national d'entraînement. L'ancien champion du monde et olympique de sprint y a pris ses quartiers avec son épouse lorsqu'il a arrêté la compétition, au printemps dernier. Il fait actuellement ses gammes comme entraîneur auprès des sprinters allemands, sur une base honoraire, mais il aimerait bien un contrat fixe, comme l'a révélé le journal «Sonntag». L'intérêt de Swiss-Ski semble ainsi tomber à point nommé.

«La Norvège est une nation de ski de fond qui dispose de formateurs de grand calibre. Il y a encore peu de telles personnalités en Suisse, mais nous sommes en train d'en former», relève Dierk Beisel. L'engagement de l'ancien fondeur grison Gion Andrea Bundi au gymnase sport-études de Davos constitue un premier pas dans cette direction.

Swiss-Ski doit aussi encore régler le «cas Fredrik Aukland». A l'évidence, la fédération a tout intérêt à pouvoir prolonger encore, au-delà de Vancouver, le contrat de celui qui vient d'être nommé «entraîneur de l'année» en Suisse, à 31 ans seulement. Outre ses qualités de coach, le Norvégien dispose de contacts privilégiés avec quelques-uns des meilleurs fondeurs scandinaves, par le biais de la structure d'entraînement privée Xtra Personell, où figurent ses deux frères, Anders et Jörgen.

Cette structure a notamment permis à Cologna, qui aime se préparer en Norvège, de s'entraîner parfois aux côtés de l'ancien champion du monde de sprint Jens Arne Svartedal. Une émulation qui, elle aussi, a contribué à son ascension et à sa polyvalence. /si

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