Elle attise les convoitises autant que les craintes. Redoutée, respectée, la piste de la Streif à Kitzbühel s’est construit une légende vieille de 85 ans. «Heureux d’être en bas», répètent inlassablement les athlètes après avoir dompté le fascinant mythe qui a vu s’imposer les plus grands, de Pirmin Zurbriggen à Hermann Maier en passant par les Didier Cuche et Défago. Une descente aussi spectaculaire que dangereuse lors de laquelle les moments de repos sont quasiment inexistants. «Un coureur à l’interdiction de se planter à n’importe quel moment. Ici, tous les passages doivent s’enchaîner harmonieusement», analyse Bertrand Dubuis, l’un des entraîneurs de l’équipe de Suisse de vitesse.
Une descente d’hommes, une chute libre à ski de près de deux minutes durant lesquelles les skieurs se mettent pratiquement en mode survie. «On ne prend pas forcément du plaisir lorsqu’on skie, mais on ressent une certaine euphorie à l’arrivée. Et là, c’est le pied», disait voici deux saisons Beat Feuz. Sur ce tracé, le courage est primordial. Les athlètes n’oublient pas que plusieurs y ont connu de graves blessures ces dernières années à l’image de Daniel Albrecht ou l’Autrichien Hans Grugger qui y ont laissé leur carrière.
Retrouvez le reportage complet sur la Streif dans nos éditions papier et numérique du vendredi 22 janvier 2016.