Didier Défago ne se laisse pas abattre. Opéré vendredi d'une déchirure du ligament croisé antérieur du genou gauche, le Valaisan assure ne pas avoir envisagé une retraite sportive anticipée. «J'ai toujours mon instinct de skieur», a lâché le coureur de Morgins, qui aura 33 ans le 2 octobre.
A l'hôpital de La Tour à Meyrin, le Valaisan a réaffirmé son désir de continuer jusqu'aux JO de Sotchi en 2014. Et tant pis s'il va au-devant d'une saison blanche, après sa chute survenue mercredi à l'entraînement à Zermatt. «J'ai encore beaucoup de choses à prouver», affirme-t-il. «Les championnats du monde de Garmisch en février ne sont plus d'actualité. Mais je compte bien ramener encore du métal des Mondiaux de Schladming en 2013, puis l'année suivante aux Jeux. Des coureurs comme Didier Cuche ou Aksel Lund Svindal sont revenus très forts après une blessure. Je dois m'en inspirer.» Didier Défago ne pourra pas rechausser ses skis avant six ou sept mois.
S'il a «un très bon moral», il a aussi confié avoir ressenti une «forte déception» et essuyé «quelques larmes» dans les heures qui ont suivi son accident. «Je n'avais jamais été si gravement blessé. Mais cela fait partie du sport. Je dois me dire que je ne suis pas le premier et ne serai pas le dernier à manquer toute une saison», a-t-il philosophé. «En suivant les épreuves à la télévision, cela sera peut-être difficile à accepter de ne pas être en lice.». Le Morginois compte aller suivre «une ou deux courses» sur place cet hiver.
Opéré avec succès par le Dr Olivier Siegrist, Didier Défago a noté qu'il allait aborder pas après pas chaque étape de sa rééducation. «Même si la patience n'est pas ma première qualité. Je vais tout faire pour revenir le mieux possible, et non pas le plus vite possible», a promis le Valaisan. /si