Comme à la maison

Hermann Maier a remporté d'un cheveu son cinquième super-G de Kitzbühel en six participations. Hoffmann à Turin, Cuche éliminé Hermann Maier a éclipsé un début de saison décevant en enlevant le super-G de Kitzbühel. L'Autrichien a remporté la 52e victoire de sa carrière en devançant de justesse l'Italien Peter Fill, de cinq centièmes, et son compatriote Hannes Reichelt (à 0''28).

22 janv. 2006, 12:00

Hermann Maier a mis fin à une longue période d'abstinence en montant sur son deuxième podium de l'hiver, près de trois mois après son unique succès. «La clé pour être rapide était de trouver le bon mélange entre skier doux et se montrer agressif.» Maier s'était déjà imposé sur ses terres lors du géant d'ouverture de la saison, fin octobre à Sölden. Depuis, les premiers rangs le boudaient.

«Amba» bon pour Turin

Le citoyen de Flachau a retrouvé toute sa confiance sur sa piste fétiche, la «Streifalm», qui lui a toujours porté chance. Six fois au départ du super-G, «Herminator» approche le score parfait avec cinq succès (2000, 2001, 2003, 2005 et 2006). Et dire qu'il lui a manqué seulement trois centièmes en 2004 (2e) pour réussir le carton plein.

L'Autrichien a été désavantagé au moment de s'élancer, comme tous les autres skieurs partis avec un dossard élevé. Seuls trois concurrents avec un numéro supérieur au 20 se sont classés parmi les dix premiers. «Ce n'était pas facile. Je suis d'autant plus satisfait de m'être imposé» relevait Hermann Maier.

Une seule fois parmi les trois premiers depuis le début de sa carrière, vendredi dernier lors du supercombiné de Wengen, Peter Fill est passé à cinq centièmes de devenir le premier Italien à remporter un super-G en Coupe du monde depuis Alessandro Fattori à Kvitfjell en 2002.

Ambrosi Hoffmann a définitivement assuré sa sélection pour les Jeux olympiques, grâce à son huitième rang. Le Grison éprouvait pourtant bien des regrets. «J'ai commis deux grosses erreurs. Sans ces deux fautes j'aurais même pu gagner» assurait «Amba».

Konrad Hari (27 ans) a su parfaitement tirer parti de son numéro 4 pour signer le meilleur résultat de sa carrière (10e). Le Bernois n'avait jusqu'alors jamais confirmé les espoirs nés de sa médaille de bronze dans la discipline aux Mondiaux juniors en 1998. Même s'il a décroché la moitié de son ticket olympique, sa présence au départ du super-G paraît improbable.

Trois centièmes seulement ont manqué à Bruno Kernen (11e) pour assurer sa présence aux JO dans la discipline. Didier Défago (21e) et Didier Cuche (éliminé) tenteront eux aussi de prendre leur revanche aujourd'hui, lors de la descente la plus attendue de l'hiver.

Par ailleurs, Toni Giger, entraîneur de l'équipe d'Autriche masculine, s'est blessé en effectuant la reconnaissance du super-G. Il souffre d'une commotion cérébrale et de blessures au dos qui ne devraient pas avoir de graves conséquences.

Giger (42 ans) a été évacué par hélicoptère vers l'hôpital de Kitzbühel après sa chute. Déconcentré par un appel sur son téléphone portable, l'entraîneur a perdu le contrôle de ses skis et a terminé sa course dans les filets de protection. Le matériel qu'il transportait dans son dos a provoqué des blessures le long de la colonne vertébrale. / si