Les Jeux les plus monumentaux de tous les temps auront lieu en août 2008. Du côté de Swiss Olympic, leur préparation a commencé depuis longtemps. Et à la fin de l'année les fédérations devront avoir défini de manière définitive leur concept de sélection.
Dans cette optique, les chefs d'équipes de Swiss Olympic et les «top athlètes» (c'est l'appellation officielle) ont été réunis hier à Macolin. Werner Augsburger, chef de mission, a insisté sur l'aspect particulier du déplacement où «l'environnement qui nous influencera le plus sera la culture chinoise.»
Les sportifs de pointe ont été nombreux à rejoindre Macolin: du judoka Sergei Aschwanden aux cyclistes Karin Thürig, Ralph Näf et Christoph Sauser, jusqu'au cadre olympique certainement complet du beachvolley des hommes (Sascha Heyer /Patrick Heuscher, Markus Egger /Martin Laciga), tous ont voulu apprendre certaines caractéristiques de «l'Empire du milieu», qui compte 183 fois plus d'habitants que la Suisse.
Par le biais de Mike Liu, qui travaille en Suisse depuis 1988 dans le cadre de la «School for International Business», les athlètes suisses ont par exemple appris qu'il peut être vexant pour un hôte de voir ses invités finir complètement leur assiette, mais qu'en revanche il est admissible de parler la bouche pleine, de roter, de faire du bruit en mâchant ou de fumer à table.
Liu a également parlé de la psychologie chinoise. Ainsi, un sourire qui peut être souvent assimilé à une marque de politesse peut aussi être un signe de manque de confiance, d'embarras. Par ailleurs, le vocable «non» est quasiment inexistant et doit être remplacé par une communication indirecte, comme un silence.
Liu est persuadé que les Chinois sont décidés à tout entreprendre pour que ces Jeux entrent dans l'histoire du sport. «En Chine, l'esprit olympique est un devoir politique. Rien ne doit laisser à désirer. Si quelqu'un commet une faute, il devra abandonner son poste!»
Les «top athlètes» suisses ont apprécié cette entrée en matière. Sascha Heyer, leur porte-parole, a notamment relevé: «Nous avons appris beaucoup de choses. Et c'est aussi intéressant de rencontrer des athlètes provenant d'autres disciplines.»
Les indications apportées par le Dr Beat Villiger ont aussi beaucoup intéressé les participants. Le chef de l'antenne médicale de la délégation suisse a insisté auprès des athlètes pour qu'ils ne sous-estiment en aucun cas les conditions climatiques. «Rendez- vous à Pékin en étant déjà acclimatés à la chaleur» leur a-t-il dit.
Les Jeux auront lieu entre le 8 et le 24 août, à une époque où le smog est très dense, la chaleur entre 21 et 31 degrés et le taux d'humidité de près de 75%. «A Athènes, a expliqué Beat Villiger, la chaleur était sèche. Ici, le temps d'acclimatation devrait atteindre 15 jours. Mais cinq jours de moins pourraient suffire.» / si