Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Paolo Savoldelli avant le Giro: «Je ne suis pas le grand favori»

Dans l'ombre de l'affaire Basso et balayé par les vents sardes, le Giro prendra son départ demain. Un contre-la-montre par équipes lancera le Tour d'Italie. Leader de l'équipe Astana, Paolo Savoldelli est candidat à un troisième sacre, même s'il s'en défend. Discret, intelligent, réservé, équilibriste, bon descendeur, bâtisseur, Paolo Savoldelli (33 ans) ne manque pas de qualités. Il en possède encore une: modeste. Le Bergamasque, deuxième du dernier Tour de Romandie, aime vivre cachéet ne pas se mettre en avant. Qu'il le veuille ou non, dès le départ du Giro demain, le double tenant du titre (2002 et 2005) sera l'un des principaux candidats à la succession d'un certain Ivan Basso. Mais ce Tour d'Italie s'annonce très exigeant.

11 mai 2007, 12:00

Paolo Savoldelli êtes-vous satisfait de votre condition avant ce Giro? Oui. J'ai effectué un bon test lors du Tour de Romandie et je suis assez content. Il fallait encore améliorer un peu certains points et je l'ai fait durant la semaine. Maintenant, je suis bien, tranquille.

Est-ce le Tour d?Italie le plus dur de ces dernières années? Je ne pense pas. Le parcours ne m'avantage simplement pas. Avec un contre-la-montre en côte (13e étape) et un seul chrono sur le plat (20e étape), les grimpeurs sont avantagés. Même si l'épreuve débute par un prologue par équipes.

Selon vous, qui sont les favoris de ce Giro? En tout cas pas moi. Je ne suis pas le grand favori du Giro, même si beaucoup m'attribuent ce rôle. Pour moi, Gilberto Simoni (3e en 2006) et Damiano Cunego sont les principaux candidats à la victoire finale. Pour ma part, une place sur le podium me satisferait déjà pleinement.

Vos qualités de descendeur pourraient-elles vous permettre de gagner le Giro? Difficilement. Je possède ce don et j'essaie d'en profiter. En 1999, j'avais récupéré trois minutes en descente et terminé deuxième derrière Gotti.

Votre équipe possède-t-elle les atouts pour vous mener à cet objectif? Oui, certainement. Nous nous sommes bien préparés sur le Tour de Romandie. Je n'ai jamais eu des coéquipiers comme Mazzoleni et Morabito pour m'accompagner dans la montagne. Nous avons aussi les moyens de nous défendre sur le plat. Je sais bien que le gros objectif de la saison est le Tour de France, mais nous avons les moyens de réussir de belles choses sur le Tour d'Italie.

Que représenterait pour vous une troisième victoire sur le Giro? Ce serait très beau. Très peu de coureurs y sont parvenus et je suis déjà très fier d'avoir remporté deux fois cette épreuve. Même si au début de ma carrière (1998), beaucoup pensaient que j'en avais les moyens, je n'aurais jamais espéré la remporter deux fois. Je sais à quel point c'est dur de la gagner ne serait-ce qu'à une seule reprise.

Combien d?années espérez-vous encore courir? Je ne sais pas. Je signe des contrats saison par saison afin de conserver ma motivation. Quand je ne serais plus à la hauteur, j'arrêterai.

Votre avenir semble tout tracé, mais pas dans le vélo? J'ai monté une entreprise de construction. C'est une passion depuis longtemps. J'ai suivi une formation et j'espère pouvoir en vivre après ma carrière sportive. / JCE

Votre publicité ici avec IMPACT_medias