Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Manuela Bezzola, une jeune néophyte qui y croit

19 août 2008, 12:00

Manuela Bezzola va pouvoir compter sur un tirage favorable, demain, pour ses premiers Jeux olympiques. Première athlète suisse à se qualifier en taekwondo, la Seelandaise a 25% de chance de médaille.

Cheveux encore mouillés de la douche et tirés en chignon, Manuela Bezzola peine à rester en place. Elle multiplie les entraînements avant la date fatidique. Ses progrès depuis sa qualification en janvier en Turquie sont immenses, selon l'avis de tous les experts. «Manuela Bezzola est partie cinq semaines en Corée en mai et à nouveau trois fin juillet, jusqu'au 13 août. Elle a travaillé avec Hyang-Mi Cho, triple-championne du monde», raconte René Bundeli, membre de la Fédération internationale de taekwondo. «Aujourd'hui, Madame Cho a ouvert une école où il est très difficile d'entrer. Manuela est la seule non-Asiatique. Désormais, elle possède le niveau mondial.» Elle est surtout l'une des trois Européennes qualifiées pour sa catégorie de poids.

16 concurrentes seulement s'alignant chez les -49 kg, la citoyenne de Studen ne devra gagner «que» trois combats pour remporter une médaille, car deux disques en bronze sont attribués. Qui plus est, des repêchages entrent en ligne de compte. «Mais toutes les filles sont extrêmement en forme, particulièrement la Chinoise Jingyu Wu et les Cubaines», souligne la sociétaire de Kim Taekwondo Bienne. Par chance, elle a hérité d'une toute jeune Américaine de 17 ans, Charlotte Craig, pour le 1er tour de demain à 10h15 (4h15 en Suisse). En cas de victoire, Manuela Bezzola affrontera probablement l'Allemande d'origine turque Sumeyye Gulec, championne d'Europe 2008 chez les -47 kg. La Bernoise ne connaît ni l'une ni l'autre, puisqu'elle combattait habituellement chez les -51 kg.

Arrivée jeudi dernier au village olympique, la championne d'Europe juniors (2003) a tout de même réduit son rythme d'entraînement afin d'être reposée demain. «J'habite à côté de la chambre de Flavia Rigamonti et de Patty Schnyder. C'est fou. Je ne les voyais qu'à la télé et maintenant elles viennent discuter vers moi», s'émerveille la plus jeune athlète de la délégation suisse, à 19 ans.

Ayant mis sa carrière entre parenthèses, son coach Niko Kricka se méfie de la pression des Jeux, même s'il croit en son athlète. «Ce sera difficile, mais si Manu arrive à imposer son rythme et à ne pas se laisser impressionner, tout sera possible», déclare le Biennois. Nous avons beaucoup travaillé le mental. Elle sait désormais gérer son avance ou au contraire rester calme si elle a du retard.» Le travail fera peut-être la différence.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias