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Les championnats de Suisse par équipes en «happy end»

Les championnats de Suisse par équipes et par discipline se sont déroulés samedi au stade du Littoral, à Colombier, dans des conditions idéales. Organisateur de ce dernier événement athlétique de la saison, le CEP Cortaillod s'est offert une belle médaille de bronze sur 400 m messieurs.

21 sept. 2010, 10:38

Les championnats de Suisse des teams sont tout jeunes (4 ans) mais déjà bien appréciés. Le record de participation a d'ailleurs été pulvérisé samedi à Colombier, avec près de 500 athlètes, sur un maximum possible de 720, soit 150 de plus que l'an dernier à Langenthal. Seul club neuchâtelois engagé (dans six disciplines), le CEP Cortaillod a glané le bronze sur 400 m messieurs. «Il y a une vraie sélection pour participer, mais le club possède encore de bons athlètes. Claude Meisterhans n'est plus là, mais on a récupéré l'héritage», souffle le président Sébastien David.

«Avec les interclubs et les championnats de Suisse de relais, c'est notre troisième compétition par équipes», relève Hansruedi Müller, président de Swiss Athletics. «Elles surviennent en début et en fin de saison, et peuvent être considérées comme des parenthèses dans un sport très individuel.» Le bémol fuse comme un javelot: «Mais on s'entraîne dans un team et c'est précisément cette cellule, bâtie autour de l'entraîneur, que l'on souhaite mettre en avant.»

La formule de ces championnats (notre édition du 17 septembre) se résume ainsi: la fédération sélectionne, en fonction des résultats de la saison, les douze meilleures équipes de clubs pour chacune des 15 disciplines au programme (qui varie une année sur deux). «La participation est beaucoup plus large que pour les interclubs, où on a huit clubs en LNA», ajoute Hansruedi Müller. Dernière compétition de l'année pour beaucoup, les championnats de Suisse des teams sont aussi une manière de fête au village.

Mais attention: la qualité n'est pas forcément prise en défaut. Samedi, le public a pu voir courir Marc Schneeberger, le meilleur Suisse - si l'on excepte Viktor Röthlin - de la saison. «Je suis un athlète d'équipe, j'adore les relais», sourit le Bernois, recordman de Suisse du 4x100 et tout frais champion du 4x400. «Mais ici c'est plus joli. On court ensemble, mais chacun peut faire une performance individuelle (réd: le classement tient compte des trois meilleurs résultats). Et puis, cela permet aussi de concourir en équipe dans les disciplines où il n'y a pas de relais.»

Et cela plaît. «C'est plus motivant», glisse Stéphanie Vaucher, engagée samedi à la longueur. «Dans une compétition individuelle, il y a juste l'entraîneur qui regarde, les autres s'en fichent.» Une condition sine qua non, quand même: «Il faut que tout le monde se donne à fond, quel que soit son niveau.» La Neuchâteloise saute largement plus loin que ses camarades du CEP Cortaillod. «Ce n'est pas embêtant, car il y a aussi un enjeu individuel. Chacune doit se dépasser pour essayer de faire grimper la moyenne de l'équipe. Pour les jeunes, c'est une belle occasion de prendre de l'expérience.»

Kevin Widmer, vainqueur du 100 m avec ses fusées du Stade Genève, abonde: «Dans un sport où, pour faire carrière, il faut être égoïste, ces parenthèses en équipe sont géniales, quel que soit le niveau des athlètes», sourit le recordman de Suisse du 200 mètres. «Il y a un état d'esprit différent, d'autres règles aussi. On ne doit pas faire de faux départ sous peine d'exclusion directe (réd: le Genevois Cédric Nabe en a fait les frais) ni se relever cinq mètres avant la ligne. Le chrono est plus important que la place.» Le coach genevois l'assure: «Si tout le monde est en forme et au complet, la faute de Cédric doit nous coûter le titre.»

C'est vrai, on a senti une certaine lassitude chez les athlètes. «L'important est de faire quelque chose avec les partenaires d'entraînement qui me poussent toute l'année à aller vite», relance Marc Schneeberger. Le Bernois pense à la compétition et à la fête qui suivra. «On va célébrer tous ensemble notre succès sur 400 mètres.» Aussi affamé qu'épuisé, le bougre - qui courra encore en 2011 malgré un job (à 80%) plus exigeant - avait même une idée en tête. «Tant pis pour la diététique! Je vais manger un gros cordon-bleu avec des frites. Et après j'irai dormir, jusqu'à ce que je sois fatigué de dormir!» /PTU

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