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Les certitudes de Köbi Kuhn

L'équipe de Suisse attaque son sprint final avant le Mondial. Dernière rencontre de préparation cet après-midi à Zurich face à la Chine. L'occasion pour le coach national de lever les derniers doutes? Cet après-midi, à 17h30 au Hardturm face à la Chine, l'équipe de Suisse livrera, déjà, son troisième et dernier match de préparation avant son départ, jeudi prochain, pour la Coupe du monde. Quels enseignements peut-on tirer après les deux premières rencontres, face à la Côte d'Ivoire (1-1) et l'Italie (1-1)? Petit tour d'horizon des certitudes et incertitudes qui peuvent habiter le sélectionneur national, même si celui-ci a déclaré hier qu'il avait «déjà plus ou moins son onze de base du match du 13 juin contre la France en tête».

04 juin 2006, 12:00
«Si je peux marquer, je ne vais pas me gêner»

Première certitude, et ce malgré la campagne dont il est victime outre-Sarine, Pascal Zuberbühler conserve la confiance de Köbi Kuhn. De quoi lui enlever peut-être un peu de pression? «Je ne la ressens pas forcément, lâche le portier bâlois. Je suis le No 1, un point c'est tout. Le reste ne doit pas m'intéresser.» «Zubi» en veut et l'affirme haut et fort. «Je suis là pour être victorieux, me montrer sous mes meilleurs aspects.» Il concède d'ailleurs qu'il n'a jamais pensé un seul instant que son trône pouvait vaciller. «Dès le moment où tu te mets à penser à ça, tu as tout perdu, tu n'es plus un gagnant. Et moi j'en suis un!»

Devant le Bâlois, la défense centrale représente l'assurance tout risque de la sélection nationale. Ce que confirme d'ailleurs Ludovic Magnin. «Nous disposons dans l'axe de quatre éléments de classe mondiale!» Avec Müller, Senderos, Grichting et Djourou, Köbi Kuhn n'a en effet aucun soucis à se faire. Maintenant, il ne reste plus qu'à trancher. «Avec ces jeunes qui poussent, le coach a l'embarras du choix, ce qui est un bien pour l'équipe, relève justement Patrick Müller. Mais je pourrais bien passer les trois matches sur le banc» Soucieux, le Genevois après l'éclatante performance de Djourou face à l'Italie? «C'est l'entraîneur qui décide, pas moi!» Mais comme Müller n'a jamais déçu sous le maillot national, il conserve, à notre sens, les faveurs du pronostic et de Kuhn.

Mais si la défense ne doit pas trop perturber les nuits de Köbi Kuhn (à l'exception du côté droit peut-être), il en est certainement tout autre devant. Avec la blessure de Vonlanthen, le coach ne dispose plus que de trois attaquants nominaux: un Frei pas encore au sommet de sa forme - «je me cherche encore un peu, mais je serai au top le 13 juin» promet-il -, un Streller qui court également après celle-ci, et Lustrinelli qui fait figure de joker. «On sait que les alternatives ne sont pas légion en attaque, coupe Magnin. Il faut faire avec et simplement espérer qu'il ne leur arrive rien!»

«Approcher le football parfait»

Reste à définir le système: deux attaquants, ou un seul comme contre l'Italie? «Bien sûr que j'ai une préférence, lâche Alex Frei. Mais si je suis seul, je me débrouillerai.» Mais pour Magnin, le problème est un peu ailleurs. «Il faut apporter de bons ballons devant et réussir la dernière passe. Car jusqu'aux 16 mètres, c'est pas mal.» «De toute façon, on n'aura pas forcément beaucoup d'occasions en Allemagne, philosophe Müller. Mais celles-là, il faudra les concrétiser!» Et les attaquants ne sont pas forcément les seuls à pouvoir tirer au but. «Si je peux marquer, rassurez-vous, je ne vais pas me gêner» rigole «Ludo».

En tout cas, et quel que soit le système adopté, la Suisse a encore démontré face à l'Italie qu'elle était capable d'inquiéter les meilleures équipes du monde. «A condition d'éviter les erreurs naïves comme lors du but encaissé contre l'Italie, souffle «Zubi». Les fautes sont toujours possibles, mais pas celles-là!» «Approcher le football parfait est tout à fait faisable» poursuit Magnin, aussitôt rejoint par Frei. «Celui qui a vu notre première mi-temps mercredi doit se dire que la Suisse, c'est pas mal.» / DBU

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