Les Bleus de Raymond Domenech n'ont d'ores et déjà plus leur destin entre leurs mains. Avec ce revers, ils sont à la merci d'un match nul entre l'Uruguay et le Mexique lors de la troisième journée. Un résultat qui qualifierait ces deux formations, d'où la tentation certaine de lever le pied...
Les matches amicaux décevants et l'entrée en lice mitigée face à l'Uruguay (0-0) ont coûté sa place de titulaire à Yoann Gourcuff. Le meneur de jeu de Bordeaux a payé les pots cassés dans le onze de Domenech, alors que le discuté Nicolas Anelka et le transparent Sidney Govou ont conservé sa confiance. Florent Malouda a quant à lui retrouvé une place de titulaire sur le flanc gauche, tandis que Frank Ribéry a occupé une place de demi axial.
A la peine offensivement face aux Sud-Américains vendredi dernier mais plutôt sereins derrière, les «Bleus» ont montré un visage radicalement différent en début de match. Ils se sont octroyé plusieurs opportunités - un débordement de Malouda (10e) et une belle combinaison sur coup-franc permettant à Ribéry de frapper à côté (12e) -, tout en laissant quelques boulevards inquiétants aux Mexicains Vela (8e), Franco (12e) ou encore Salcido (18e).
Le match a démarré sur un rythme effréné et les Français ont vite été asphyxiés par la vitesse des attaquants d'»El Tri». Barrera, entré quelques secondes auparavant pour remplacer Vela (blessé/31e), a même été tout près d'ouvrir le score de la tête. D'une frappe en pivot, Giovani Dos Santos a pour sa part frôlé le poteau à cinq minutes du thé.
L'entrée d'André-Pierre Gignac en lieu et place d'un Anelka une nouvelle fois décevant n'a abolument rien changé à l'affaire: les Français n'ont pas mis une seule fois en danger l'arrière-garde mexicaine. L'arrivée de Valbuena sur le pré s'est également révélée inutile.
Avec quatre attaquants dès la 55e, les joueurs latino-américains ont donné le tournis à la défense centrale française. Parti à l'extrême limite du hors-jeu, dans le dos de Gallas et d'Abidal, Javier Hernandez a plongé la France dans le désarroi. Le futur joueur de Manchester United s'est présenté seul devant le portier adverse, qu'il a habilement déjoué d'un large crochet (64e).
Abidal a encore été pris en défaut à douze minutes de la fin. Pris de vitesse par Herrera, le défenseur du FC Barcelone l'a proprement fauché et a permis à Blanco de renforcer son statut d'idole nationale en doublant la mise sur penalty.
Comme en 2002, les champions du monde de 1998 risquent de sortir au premier tour par la toute petite porte. Les Mexicains, eux, continuent de présenter un football attractif. Il n'a pas payé face à l'Afrique du Sud (1-1) lors du match d'ouverture, mais pourrait faire bien des dégats plus tard dans le tournoi. /si