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Le HC Bienne part en croisade pour monter en LNA

Les dirigeants du HC Bienne s'appuient sur le règlement pour revendiquer une place en LNA.

21 avr. 2007, 12:00

Le président du conseil d'administration du HC Bienne a sonné la charge: «Selon l'article 10, alinéas 3 et 5 du règlement de jeu, aucune série de promotion-relégation n'est disputée tant que la LNA n'a pas atteint son nombre maximum de clubs. Et selon le plan directeur de la Ligue nationale, l'effectif de la LNA peut compter au maximum 14 équipes.»

En vertu de ce qui précède et en qualité de champion de LNB, Bienne revendique la promotion immédiate. «Nous en avons assez!» s'insurge le président. «Nous ne demandons pas de modifier le règlement, nous voulons qu'il soit appliqué.»

La réussite de l'entreprise sera avant tout une question d'interprétation. La LNA à 14 est-elle une décision arrêtée ou la simple projection d'un document de travail? Détail d'importance, c'est la commission des licences de la Ligue nationale qui traite les litiges réglementaires. Ainsi, pour faire valoir leurs droits, les Seelandais contournent l'Assemblée des sociétaires de la LN. A Zoug, en juin dernier, ils avaient pris une baffe mémorable dans leur quête à la suppression du barrage LNA-LNB.

La commission des licences a promis de répondre à la requête seelandaise d'ici à trois semaines. En cas de réplique négative, les Biennois feront recours. «Et en parallèle, nous lancerons une procédure devant la justice civile, confie Enrico Dalla Bona, membre du conseil d'administration. Cette procédure débutera avec une tentative de conciliation entre la LN et notre club devant un juge biennois.»

Sur le terrain de la justice civile, des résultats concrets ne sont pas attendus avant août, voire septembre. «A moins d'une décision super provisoire du juge, il sera difficile d'atteindre la LNA dès la saison prochaine par cette voie» concède Enrico Dalla Bona. Si la conciliation, aussi, venait à échouer, l'affaire serait portée devant le Tribunal du commerce de Berne.

Pour le HC Bienne, la seule possibilité de voir l'élite dès septembre prochain reste un feu vert de la commission des licences. Andreas Blank se dit relativement optimiste. Avocat de profession, Enrico Dalla Bona croit davantage en la procédure judiciaire. «J'ai consulté deux présidents de tribunaux. Ils sont également d'avis que le mode de promotion en LNA contrevient à la législation sur les cartels.»

La commission des licences ne semble toutefois qu'une étape. Si elle venait à ouvrir la porte de LNA au champion de LNB, il y a fort à parier que quelques clubs de l'élite provoquent une assemblée extraordinaire de la Ligue.

En mai, juin ou plus tard encore, le HCB pourrait se retrouver en LNA. Et il devrait assumer. «Nous sommes conscients que cela serait très difficile» reconnaît le président Andreas Blank. Pour réunir un budget de 5,5 à 6 millions, tous les contrats de sponsoring seraient à rediscuter dans l'urgence.

Sur la glace, une saison plus que pénible s'annoncerait. Une équipe bâtie sur le tard n'aurait pas forcément le calibre de l'élite. Et avec quel entraîneur? «Son nom dépendra beaucoup de la ligue dans laquelle nous évoluerons» reconnaît le manager Daniel Villard. Au moins, l'acceptation d'une LNA à 14 occupants signifierait l'absence de relégation. Pour l'instant, le HCB ne prend langue qu'avec des salariés de l'élite. Gianini (Ambri-Piotta), R. Ott (Zoug), Ramholt (Langnau, Kout (ZSC Lions), Schnyder (Bâle), Baumann (Davos) et Bärtschi (Rapperswil) sont encore sur le marché. «Nous pourrions compter sur quatre étrangers, rappelle Daniel Villard. Mais chaque semaine qui passe rend la tâche plus difficile. Heureusement, avec le nouveau système de changements d'équipe, on n'a plus besoin de négocier les transferts avec les autres clubs!» / lkl

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