Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Lauenstein et Rollier égrènent leurs souvenirs ukrainiens

Les Mondiaux sont terminés. Respectivement onzième et forfait malheureux - à cause d'ennuis gastriques - de l'épreuve longue distance, Baptiste Rollier et Marc Lauenstein ont regagné leurs pénates. Si les espérances sportives des deux Neuchâtelois ont été diamétralement opposées, ils ont tous deux ramené des souvenirs, souvent cocasses, d'Ukraine. L'équipe de Suisse avait préparé le rendez-vous mondial avec des camps d'entraînement en Ukraine. Ainsi, Marc Lauenstein se rendait à Kiev pour la deuxième fois et Baptiste Rollier la troisième. «Au final, j'ai passé trois semaines en Ukraine pour rien» grommelait le premier nommé. «Ce fut une belle expérience.» «C'était très difficile de communiquer avec les Ukrainiens, qui parlent très peu, voire pas du tout, anglais. Les premières impressions étaient bizarres. Les gens semblaient agressifs à notre égard lorsqu'ils nous adressaient la parole.» Mais tout s'est bien passé pour les deux Neuchâtelois. «Un jour la femme de chambre est entrée dans notre chambre avec un téléphone. Elle a débranché le nôtre, et a passé un coup de fil avec le sien. Elle est repartie sans que nous nous soyons adressé la parole», rigole Baptiste Rollier. «Une autre fois, nous dormions, elle est venue nettoyer la salle de bains et passer un coup d'aspirateur. J'ai cru qu'elle parlait avec Baptiste, mais quand je me suis retourné, elle m'a aspergé avec un produit de nettoyage. Cela ne m'a pas plu, mais j'ai ensuite compris que ce n'était que de l'eau et qu'elle voulait juste me rafraîchir» rigole Marc Lauenstein. Cocasse.

28 août 2007, 12:00

Les entraînements ont aussi apporté leur dose d'expériences. «Il n'est pas rare de se faire «harponner» dans la rue. Lors d'un footing un peu à l'écart, quelqu'un m'a bloqué le chemin pour me parler. Avec de longues phrases, il ne voulait donc pas me demander l'heure» révèle Marc Lauenstein, qui se demande encore la nature des propos de son interlocuteur... «Une vieille dame, qui paraissait avoir 200 ans, a invité Daniel Hubmann à la rejoindre sur son banc. Il lui a dit son prénom en russe et la dame a fini bras-dessus bras-dessous avec Daniel pour la photo. Quand nous sommes revenus de l'entraînement, elle nous avait laissé des pommes à proximité de notre bus» raconte, pour sa part Baptiste Rollier. Parfois chaleureux et attachants les Ukrainiens.

Le décor ukrainien, bien marqué par l'époque communiste, a paru aussi irréel en certaines occasions. «On a l'impression que les bâtiments avaient 200 ans alors qu'ils en avaient 15 pour certains» assure Baptiste Rollier. «Nous avons été pris dans un bouchon monstrueux à un carrefour. Les voitures sortaient de partout. Une scène, que même dans une série TV, on ne peut imaginer» continue son compère. On appelle ça un «bronx» invraisemblable. «Les deux policiers postés un peu plus loin n'en avaient strictement rien à faire», rigole Baptiste Rollier. Où les bienfaits du plein-emploi version communiste. «Il nous a aussi été impossible de guider notre chauffeur, de lui faire comprendre qu'il ne prenait pas la bonne direction et qu'il tenait la carte à l'envers. Au final, nous avons effectué le triple du trajet normal. Et il a encore fallu négocier le tarif» relance Marc Lauenstein. Borné, l'Ukrainien?

La patience est donc de rigueur, au restaurant aussi. «Le service est inexistant. Personne n'est servi en même temps, l'entrée est oubliée et servie après le plat principal» se souvient Marc Lauenstein. «Au moment de payer, on ne sait jamais ce que l'on règle.» Pas facile l'écriture cyrillique. Mais les deux Neuchâtelois ne mettent de loin pas en doute la qualité de la nourriture. Dans ces conditions, il est cependant parfois difficile d'apprécier. «Nous étions parfois livrés à nous-mêmes» décrit Baptiste Rollier.

Une expérience que les deux Neuchâtelois ne regretteront surtout pas d'avoir vécue. Inhabituelle, d'un autre temps, Kiev ne laisse pas insensible. Intrigante, la capitale de l'Ukraine vaut son pesant d'expérience. Certifié par Baptiste Rollier et Marc Lauenstein. / EPE

Votre publicité ici avec IMPACT_medias