Lausanne est officiellement candidate à l'organisation des Jeux Olympiques d'hiver de la jeunesse (JOJ) en 2020. La manifestation va attirer quelque 1200 athlètes de 14 à 18 ans dans la capitale vaudoise. En Suisse, la région de Lucerne est aussi sur les rangs.
Swiss Olympic choisira la candidature suisse le 22 août prochain. Au plan international, le Comité International Olympique (CIO) désignera la ville lauréate en 2015, à Lausanne précisément.
Le canton de Vaud et Lausanne ont plusieurs atouts à faire valoir, ont expliqué mercredi devant la presse les conseillers d'Etat Philippe Leuba et Pascal Broulis, accompagnés du syndic de Lausanne Daniel Brélaz, lors de la présentation officielle de la candidature.
Lausanne, capitale olympique, entretient des liens anciens et étroits avec le sport international et le monde olympique. Il y a quelques jours, cette candidature a d'ailleurs reçu l'appui public de Jacques Rogge, président du CIO en fin de mandat.
Savoir-faire
La ville dispose d'un "savoir-faire reconnu" en matière d'accueil d'événements sportifs, a ajouté Marc Vuilleumier, le municipal lausannois des sports. Elle a reçu de nombreux championnats du monde et aussi Gymnaestrada , en 2011, avec ses 20'000 athlètes.
Troisième atout: la présence des Hautes Ecoles, Université et EPFL. L'Ecole Polytechnique fédérale accueillera le volet "culture et éducation" de l'événement, qui dispensera des informations sur la gestion de la carrière sportive, la nutrition ou encore l'éducation.
Trois grands pôles
Les sites prévus ne sont pas encore précisément déterminés. Il y aura un pôle Alpes pour les sports alpins (Les Diablerets, Villars, Les Mosses et Leysin) et un pôle Jura (Vallée de Joux), pour les sports nordiques, avec un tremplin à ski en France voisine.
Lausanne accueillera les sports de glace dans une patinoire de Malley rénovée. Le patinage artistique et le curling devraient se tenir à Beaulieu sur des structures provisoires et un anneau provisoire devrait être érigé à Dorigny pour le patinage de vitesse.
Le budget de la manifestation avoisine les 38 millions de francs. La ville, le canton et la Confédération devraient financer chacun une tranche de 5 à 6 millions de francs. "Ce sont des jeux à taille humaine", a précisé Pascal Broulis, ministre des finances.
Pour l'essentiel, les JOJ utiliseront les infrastructures existantes. Il n'est, par exemple, pas question de construire une piste traditionnelle de bob, beaucoup trop coûteuse.
Evénement à façonner
Ces JOJ sont une relative nouveauté dans le monde olympique. Une seule édition hivernale a eu lieu jusqu'ici, en 2012 à Innsbruck. Les prochains se tiendront à Lillehammer, en Norvège. "C'est l'occasion de modeler ces jeux, car le CIO en est encore à façonner l'événement", a expliqué François Carrard, ancien directeur du CIO.
Ces Jeux créeront une dynamique pour toute une région, a relevé Pascal Broulis. "C'est un grand projet fédérateur et mobilisateur pour tout le canton", a renchéri son collègue Philippe Leuba.