Ils sont à plus d’une demi-heure des meilleurs, voire à près de deux heures au classement. Mais ce sont eux, les héros du sport populaire neuchâtelois cette année: Sandrine Desaules, Sietse Wouters, Arnaud Parel et Sylvain Hauser n’ont pas manqué une seule étape du BCN Tour et de la Raiffeisen Trans en 2022.

Voilà dix semaines que chaque mercredi, chacun d’eux s’arrange pour sortir assez tôt du boulot et franchir – à fond ou à l’économie – les «obstacles» semés par SportPlus.

Ils ne sont donc plus que quatre à être classés au combiné, alors qu’ils ont été «jusqu’à une vingtaine» par le passé, estime Michel Sinz, l’un des organisateurs. «Attendons que le Covid soit loin derrière avant de tirer des conclusions», ajoute-t-il.

Pour moi, le BCN Tour est une histoire d’amour.

Sandrine Desaules, coureuse populaire qui vient aussi de découvrir la Raiffeisen Trans

Néerlandais d’origine, Sietse Wouters (57 ans) est un fidèle de ces épreuves populaires depuis 25 ans. Amateur de VTT avant d’arriver en Suisse en 1992, l’habitant de Cormondrèche a commencé par la «Trans», avant de goûter aussi au BCN Tour dix ans plus tard.

«Je suis toujours venu avec des amis ou des collègues. Mais d’année et année, ce ne sont jamais les mêmes. Il y en a toujours qui arrêtent parce qu’ils ne sont plus assez motivés ou qu’ils ont mal au genou.» Sietse, lui, croise les doigts… «Je vais aussi vite que je peux mais pas trop: à mon âge, on risque de se blesser…», explique ce touche-à-tout qui adore «être dehors».

Elle a attendu que passe la tempête…

Pour Sandrine Desaules (36 ans), Parisienne aux origines portugaises qui habite aujourd’hui à Dombresson, «le BCN Tour est une histoire d’amour». Elle a commencé en 2017: «Après 30 ans et trois enfants, j’avais envie de retrouver une vie plus équilibrée et un corps plus svelte».

Elle est arrivée sur la Raiffeisen Trans l’année passée, sur le tapis de grêle de Derrière-Pertuis. Un souvenir qui ne l’a pas découragée. «Je suis vraiment peureuse dans les descentes à VTT, mais sinon, j’y vais à fond.» La fatigue? «J’ai eu un gros coup de mou la semaine dernière. C’est vrai que j’enchaîne les courses, ces temps-ci…»

Je n’arrive plus à fermer la commode remplie de T-shirts…

Sylvain Hauser, coureur populaire

Arnaud Parel, lui, a appris l’existence de la «Trans» ce printemps, sur la table de massage après une étape du BCN Tour. «Techniquement, sur le vélo, j’ai un gros potentiel de progression», formule ce Biennois adepte de triathlon.

«Du coup, chaque semaine, je viens faire mon petit cours de VTT», sourit cet indépendant «débordé de commandes», qui ne manque pas une seule course, malgré le risque de chute.

Depuis le temps qu’il y participe, le Chaux-de-Fonnier Sylvain Hauser (44 ans, habitant aujourd’hui Neuchâtel) «n’arrive plus à fermer la commode remplie de T-shirts» du BCN Tour et de la Raiffeisen Trans. Il y voit «un bon prétexte pour sortir plus tôt du boulot», plaisante-t-il.

Le jour où il est arrivé premier

A la «Trans», il se met derrière le peloton et profite de découvrir «de beaux parcours». Le format l’oblige aussi à sortir son «confortable 29 pouces tout suspendu», «même quand il y a de la boue».

Et un jour, les derniers seront les premiers: «En 2018 (réd: lors de l’étape à la Rouvraie), plusieurs coureurs avaient pris un raccourci et tout le monde avait été classé premier ex aequo par les organisateurs. Ce jour-là, j’avais imprimé le certificat», rigole Sylvain.

Ils n’ont pas raté une seule étape du BCN Tour et de la Raiffeisen Trans

Il y a le fidèle, le paresseux, le bon élève et l’amoureuse: ils ne sont plus que quatre à être encore en lice au combiné, classement établi par l’organisateur SportPlus.