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Il roule pour Terim et Cie

06 juin 2008, 12:00

Viktor Schneider l'avoue sans détour. «Le 11 juin, je serai pour la Turquie!» Faut-il lui retirer sur-le-champ son passeport suisse pour acte de haute trahison? Non. Explications?

Le citoyen de Zollikofen (65 ans) a des circonstances atténuantes. Il est, depuis l'arrivée des Turcs dans la région lémanique, le chauffeur du car officiel de Fatih Terim et Cie. «L'entraîneur est très gentil, le staff et les joueurs aussi», sourit-il. «Le premier soir, alors que je mangeais seul dans mon coin, Monsieur Terim est venu me demander de rejoindre l'équipe. Il m'a dit: «Vous êtes notre guide, vous faites partie du groupe.» Depuis, je prends chaque repas avec eux.»

Employé du voyagiste Marti depuis 1986, il n'a pas hésité quand on lui a demandé pour qui il roulerait durant l'Euro. «J'ai tout de suite souhaité travailler avec les Turcs. J'ai des amis venant de ce pays, ils sont charmants.» Etait-il en vacances en novembre 2005, quand ses compatriotes avaient été accueillis comme des malpropres à Istanbul? N'a-t-il pas vu les débordements intolérables survenus à la fin du fameux duel ayant permis à la Suisse de se qualifier pour le Mondial 2006? «Bien sûr, j'ai regardé ce match à la télévision. Et j'ai aussi vu Huggel frapper quelqu'un au moment où il rejoignait les vestiaires. Vous le savez, on a toujours l'habitude de faire des polémiques. J'espère que ces incidents sont oubliés.»

Un v?u pieu, sans doute. Les images du match de la honte referont inévitablement surface en début de semaine prochaine. Viktor, papa du hockeyeur Sacha Schneider (ex-FR Gottéron notamment), relativise: «Mon fils était aussi un joueur explosif. Il a souvent pris 10 minutes de pénalité. C'est le sport et les émotions qu'il génère qui veulent ça.»

Cet ancien chauffeur du CP Berne craint-il d'éventuels débordements? «J'y ai pensé. Les jets de pierres et de bouteilles sur le car me font peur, j'ai déjà vu ça après certains matches de hockey. Mais la police veille.»

Reste à souhaiter qu'il ne se passera rien. Histoire que Viktor Schneider parte à la retraite, en octobre, avec des souvenirs lumineux liés à son dernier mandat d'importance.

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