Pourtant, Philippe Perret doit déjà faire face à quelques soucis d'effectif. Sonnerat, expulsé au Tessin, est suspendu et Deschenaux est blessé. Par ailleurs, Yrusta (blessé) et Darbellay (malade) sont incertains. «J'espère pouvoir compter sur ces deux, prévoit «Petchon». Cela fait déjà beaucoup et c'est la raison pour laquelle le groupe prend toute son importance. Il faut être capable de trouver des solutions et tous les gars doivent être prêts.» Parmi ces solutions, le coach pourra à nouveau compter sur Kébé. «Ensuite, il s'agira de former la bonne paire en défense centrale, reprend Philippe Perret. Toutefois, mon plus gros souci n'est pas défensif. Nous tenons le choc et nous sommes rarement mis hors de position, à part sur balles arrêtées.»
C'est pourtant, dans ce domaine que le bât blesse, que le FCC a encaissé deux buts la semaine dernière. «C'est frustrant. Ce n'est pas une question de taille, car nous avons des arguments dans ce domaine, relève «Petchon». Nous manquons de rigueur, nous sommes trop souvent spectateurs et n'allons pas au bout de l'action. Il faut plus de concentration, mais aussi de détermination.»
Face à Concordia, le FCC se doit de réagir. «A Locarno, nous nous sommes battus tout seuls. Même si le championnat est long, nous avons déjà constaté il y a deux ans, qu'il est difficile de revenir après un mauvais départ. Et Concordia n'est pas la formation la plus commode à affronter quand il faut réagir. Je l'ai vu à Baulmes (réd.: victoire 2-0), elle est difficile à manoeuvrer. Et malgré sa défaite contre Lugano, elle a aussi livré un gros match» enchaîne le coach.
Mais son équipe a les moyens de faire plier les Bâlois. «Nous devons montrer que nous sommes là. Nous avons reçu un coup sur la tête à Locarno. Il ne faut pas laisser de place au doute» certifie Philippe Perret. Sans quoi, le FCC pourrait se faire tacler. «L'objectif est de réaliser une saison dans la lignée de la dernière. Pour cela, il faut être compétitif sur 34 matches et pas seulement sur 18 ou 20. Encore un ou deux couacs et certains se chargeraient de nous remettre en place...»
Outre les problèmes sur balles arrêtées, les Chaux-de-Fonniers n'ont pas su faire trembler les filets, hormis sur penalty. «Nous avons produit du jeu. Notre seule erreur a été de ne pas avoir marqué un second but. Nous devons fournir beaucoup d'efforts pour scorer. Pour y parvenir, il nous faut aussi plus mettre le feu dans le camp adverse» analyse Philippe Perret.
Malgré ce faux pas initial, l'heure n'est pas encore grave. «Le début est toujours important, nous l'avons raté. Toutefois, nous n'allons rien changer à nos principes, relance encore «Petchon». Si nous gagnons, c'est parce que nous produisons du bon football.» Les «jaune et bleu» savent ce qu'il leur reste à faire. / EPE