Codétenteur du record du monde du 100 m avec le Jamaïcain Asafa Powell (9''77), à tout juste 24 ans, Justin Gatlin a été contrôlé positif à la testostérone le 22 avril lors des Kansas Relays et avait rendu public la nouvelle le 29 juillet. Selon l'Usada, Gatlin a accepté les résultats du laboratoire et reconnu que cela constituait une violation des lois antidopage. Le sprinter a le droit de faire appel dans les six mois, mais dans ce cas-là, il ne pourra plus contester la validité du test antidopage.
La peine a commencé le 15 août et pourrait prendre fin le 24 ou le 25 août 2014. Avec cette décision, tous les temps de Gatlin réalisés depuis son contrôle, dont son record du monde du 12 mai à Doha, seront effacés des tablettes. Au moment de son contrôle, il était entraîné par Trevor Graham, technicien déjà dans le collimateur de la justice sportive pour de nombreuses affaires de dopage. Depuis le début de l'affaire, Graham n'a eu de cesse de crier au complot, notamment contre l'un de ses anciens salariés - licencié - qui aurait massé son athlète avec une crème à base de testostérone.
De son côté, la défense du sprinter, qui nie s'être dopé volontairement, a choisi de plaider les «circonstances exceptionnelles.» Déjà contrôlé positif en 2001 à l'Aderall, Gatlin avait prétexté qu'il soignait un mal dont il souffrait depuis l'enfance, avant de devenir le chantre de la lutte antidopage. En acceptant de coopérer, l'athlète a évité la suspension à vie, mais sa carrière sportive pourrait néanmoins déjà s'achever car il ne pourrait faire son retour qu'à 32 ans. Sauf s'il balance... / si