Le HC St-Imier n’a pas réédité sa surprise d’’il y a deux ans. Le 20 octobre 2010, le néo-promu avait pris la mesure du favori franc-montagnard sur sa glace de l’Erguël (4-3), s’adjugeant du même coup son troisième succès dans sa nouvelle catégorie de jeu.
Cette fameuse 3e victoire, les Bats l’ont toujours en ligne de mire cette saison. Et ce n’est en tout cas pas mardi soir qu’ils auraient pu prétendre à un nouvel exploit, tant ils ont été loin du compte.
Pour Thomas Müller, l’assistant de Reinhard à la bande, le constat est sans équivoque: « La différence entre les deux formations a été criarde. On a été inférieur dans tous les secteurs. Il n’y a aucun élément positif à retirer. »
Les visiteurs ont simplement été étouffés par la vivacité des joueurs du haut plateau. Hormis lors de quelques timides frappes à distance en entrée de jeu, St-Imier a passé le plus clair de son temps à tenter de contenir les assauts adverses.
Ce qu’il a fait avec beaucoup de peine. Les craintes émises par Freddy Reinhard depuis la reprise quant à la solidité défensive de son collectif ne sont pas prêtes de s’estomper.
« On n’est simplement jamais entré dans le match », lâche l’entraîneur. L’arrière-garde imérienne a longtemps laissé Fr.-Montagnes s’amuser devant Sébastien Kohler.
Elle peut au passage tirer une fière chandelle à son portier, qui a multiplié les arrêts sans pour autant parvenir à repousser l’inévitable. « Sans lui, le score aurait pris une allure plus sévère », note à juste titre Martin Bergeron.
Le dernier rempart n’a d’ailleurs pas manqué d’haranguer ses coéquipiers après le septième filet, coupables d’une passivité qui relevait presque de la nonchalance.
Patinant plusieurs classes au-dessus de son invité, le leader du groupe a rapidement marqué la différence. A la première pause, son avance de trois buts avait déjà une portée définitive. « L’ouverture tombée assez vite nous a mis dans l’ambiance », ajoute Bergeron.
« On a mis beaucoup de vitesse et fait preuve une belle détermination. Cela faisait depuis la rentrée que j’attendais de mon équipe qu’elle affiche une telle envie. » Les espoirs du coach québécois ont ainsi été exhaussés. Avec sept buteurs différents sur les huit réussites, l’offensive « sang et or » a démontré une fois encore toute sa profondeur.
Sans ressource, Sainti a fait les frais du réveil adverse. « Cet échec m’interpelle », concède Reinhard. « Je crois que l’on doit revenir aux bases et se questionner sur le rôle que l’on souhaite jouer cette saison. »
Fr.-Montagnes – St-Imier 8-1 (3-0 1-0 4-1)
Centre de Loisirs: 425 spectateurs
Arbitres: Paroz, L’Eplattenier/Jean-Mairet
Buts: 4’13 Joan Siegrist (Morgan Vaucher) 1-0. 14’01 Bangerter (Gygax) 2-0. 19’12 Jonas Braichet (Nicolas Boillat, Schneider) 3-0. 36’29 David Vaucher (Membrez, Rothenmund/ 5 contre 4) 4-0. 46’46 Joan Siegrist 5-0. 50’11 Emery (Joan Siegrist) 6-0. 50’44 Oppliger (Abgottspon) 6-1. 55’04 Gigon (Loichat, Yoan Vallat) 7-1. 59’23 Blanchard (Joan Siegrist, Schlüchter/4 contre 5!) 8-1.
Pénalités: 7 x 2’ + pénalité de méconduite (Membrez) contre Fr.-Montagnes, 7 x 2’ contre St-Imier
Fr.-Montagnes: Hentzi; Emery, Bangerter; Membrez, Thomas Boillat; Taillard, Blanchard; Schlüchter, Joan Siegrist, Morgan Vaucher; Maillat, Rothenmund, David Vaucher; Schneider, Nicolas Boillat, Jonas Braichet; Gygax, Yoan Vallat, Loichat; Gigon.
St-Imier: Kohler; Bastian Girardin, Mafille; Célien Girardin, Houriet; Buehler, Kolly; Kevin Vallat, Pasquini; Abgottspon, Oppliger, Scheidegger; Stengel, Mano, Gaëtan Siegrist; Hug, Morgan Vuilleumier, Duplan.
Notes: Fr.-Montagnes sans Tomat (malade), St-Imier sans Kohler, Sandy Vuilleumier ni Berthoud (blessés). But d’Emery annulé car marqué après la 2e sirène. Tir sur la transversale de Nicolas Boillat (58’27) et sur le poteau Scheidegger (59’50).