Dans une partie aux arrêts de jeu rares, les deux équipes ont bouclé les vingt minutes initiales en 26 minutes en comptant les deux pauses publicitaires. Et durant cette première période, les Finlandais ont appliqué une tactique extrêmement dure à prendre en défaut. Concentrés, les Suomi ont laissé un minimum d'espaces aux joueurs de Sean Simpson. Résultat, les Suisses ont eu beaucoup de peine à entrer correctement dans la zone de défense adverse, le moindre puck lancé au fond retombant presque systématiquement sur une canne finlandaise. Dans ce match porté par les défenses, les Nordiques ont tout de même réussi à ouvrir la marque à la 6e. Tommi Kivisto a trompé Berra d'un puissant et précis lancer de la ligne bleue.
A la 27e, Brunner et compagnie ont mis de l'intensité sur la cage de l'excellent Pekka Rinne. Mais le portier de Nashville au contrat de sept millions de dollars par saison en a vu d'autres. Alors les escarmouches suisses ont eu bien du mal à percer le rideau défensif établi par le staff d'Erkka Westerlund. Ils y sont parvenus à la 42e via Suri d'un superbe tir et à la suite d'une passe magique de Fiala. Comme poussés par cette réussite, les Helvètes ont commencé à prendre confiance et à gêner les Finlandais. Et à la 57e, Josi a pu égaliser après avoir contourné la cage. Une superbe réaction d'orgueil de la part des joueurs rouges à croix blanche.
Dernière chance illusoire
Pas question pourtant de gamberger pour les joueurs de Simpson. Samedi soir, ils affrontent le Kazakhstan dans une partie importantissime. Une défaite contre les Kazakhs pourrait signifier la relégation en cas de revers face à la Lettonie mardi. Mais les Suisses ont encore une chance d'accéder aux quarts de finale. Il faudrait pour cela que les Américains et les Lettons ne marquent qu'un point et que l'Allemagne n'engrange pas plus de quatre points. Si la Suisse parvient à remporter ses deux dernières rencontres et que les résultats tournent tous en sa faveur, les Helvètes pourraient jouer un quart de finale jeudi prochain. Mais aujourd'hui, ce scénario tient davantage de la douce illusion.