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Michel Turler à Sapporo

19 févr. 2010, 10:31

«C'est loin, mais une petite flamme reste allumée dans le cœur.» Michel Turler (65 ans) évoque les JO de Sapporo 1972 avec émotion. L'équipe de Suisse de hockey sur glace avait participé à ce tournoi olympique au Japon. Quatorze joueurs du HCC, grand dominateur du hockey suisse à l'époque, composaient la sélection dirigée par leur entraîneur Gaston Pelletier. Parmi eux, sept vrais Neuchâtelois: Michel Turler, Marcel Sgualdo, René Huguenin, Jacques Pousaz, Francis Reinhard, Guy Dubois et Jean-François Simon. «Partir au Japon, c'était une vraie expédition à l'époque», raconte «Tutu» (112 sélections, 55 buts). «Nous arrivions sur une autre planète. Là-bas, tout est différent, c'est un autre monde.»

Michel Turler se souvient de la cérémonie d'ouverture. «C'était grandiose. L'empereur Hiro-Ito était là. L'ambiance était phénoménale. J'avais adoré côtoyer des sportifs venus du monde entier pratiquant d'autres sports que le nôtre. ça nous changeait des championnats du monde. Participer à des Jeux olympiques constituait un sacré aboutissement pour nous. Nous avions assisté aux compétitions de bobsleigh et de ski, entre autres. Nous avions fait la connaissance de Bernhard Russi et Roland Collombin.» Jacques Pousaz avait d'ailleurs entraîné le skieur valaisan dans une virée mémorable. «Cela avait créé des tensions dans l'équipe», se rappelle Michel Turler. Les résultats n'avaient pas aidé.

Après deux matches amicaux perdus à Tokyo contre les Tchèques et les Polonais, les hockeyeurs suisses avaient perdu d'entrée contre les Etats-Unis (3-5) et s'étaient retrouvé dans le groupe B avec deux nouvelles défaites (contre la RFA et la Norvège) et deux nuls (face au Japon et la Yougoslavie). «Notre équipe du HCC avait éclaté après ce tournoi», remémore Michel Turler.

Qu'avaient touché les Suisses pour participer à ces JO? «Des indemnités journalières», précise l'«ange blond» des Mélèzes. «Le professionnalisme était interdit à l'époque.» Et de rappeler la fameuse polémique suscitée par l'éviction du skieur autrichien Karl Schranz. «Les professionnels appartiennent au cirque», avait lancé l'intraitable président du CIO de l'époque, l'Américain Avery Brundage. Autre temps, autres mœurs... /jce

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