Même minée par les absences, l'équipe de Suisse est attendue au tournant lors des championnats du monde de Mannheim et Cologne. Pour débuter sa compétition, la sélection de Sean Simpson se frottera demain, à 20h15, à une équipe de Lettonie toujours autant dangereuse et difficile à négocier. De ce match dépend tout le tournoi.
«On parle de match clé à longueur d'année, mais celui-ci en est vraiment un», remarque Mathias Seger, promu capitaine par Sean Simpson en début de semaine. «Le résultat de cette rencontre donnera une direction claire à ce championnat du monde. Si l'on veut aller en quart de finale, cela passe absolument par un bon résultat contre la Lettonie, qui est un adversaire extrêmement dangereux. Quoi qu'il en soit, je suis sûr que cette équipe peut atteindre les quarts de finale.»
Avec 240 matches au compteur, Mathias Seger a plus ou moins tout connu sous le chandail national. «J'ai effectivement une petite expérience à faire valoir», sourit-il. Au moment de jauger le potentiel de son équipe, il se veut rassurant, malgré les forfaits: «Si l'on regarde le contingent actuel, je trouve que cette formation n'a pas grand-chose à envier à celle des autres années. L'expérience fera sans doute défaut dans certaines circonstances, mais des joueurs comme Ivo Rüthemann, Martin Pluess ou Goran Bezina sont là pour jouer les routiniers.»
Sous Ralph Krueger, la routine semblait s'être installée dans le vestiaire, avec peu de nouveaux visages d'un tournoi à l'autre. A Mannheim, ils seront nombreux à vivre leur première vraie expérience internationale. «Nous devons créer un esprit d'équipe», clame le capitaine. «Les nouveaux doivent trouver leur place dans le vestiaire et sur la glace. Si l'on prend l'exemple de Nino Niederreiter, ce n'est pas évident pour lui, car il ne connaît pas beaucoup de coéquipiers. Nous devons tous l'aider à s'intégrer.»
De son côté, Sean Simpson semble craindre cette entrée en matière délicate. Pour son premier match officiel, il aurait sans doute préféré éviter une telle peau de banane: «Lors du championnat du monde 2009 à Berne, la Suisse évoluait dans sa meilleure composition possible et s'était inclinée 2-1 après les tirs au but contre cette équipe de Lettonie. Elle progresse sans cesse et ses résultats récents en sont la preuve. Ses joueurs évoluent toute l'année ensemble sous les couleurs du Dinamo Riga, en KHL, et sont donc prêts au moment de disputer le premier match.»
Si la présence de l'Italie dans ce groupe B assure quasiment une place au tour intermédiaire à la Suisse, tout point égaré contre les Baltes pourrait avoir de fâcheuses conséquences. Au moment de placer des objectifs, Sean Simpson relativise: «Nous devons absolument éviter tout optimisme car à Berne, la Suisse a terminé au neuvième rang et ici nous devons renoncer à beaucoup de joueurs. Cela ne veut toutefois pas dire que nous ne sommes pas une bonne équipe qui luttera pour faire partie des huit meilleures nations. Cela doit être un objectif.»
Enfin, Sean Simpson a pris une première décision en vue de son premier match officiel à la tête de l'équipe de Suisse. Juraj Simek rentre à la maison, et il semble désormais très probable que Björn Christen, René Back et Morris Trachsler soient les trois surnuméraires. /si