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Le président Furrer prêche la prudence

09 sept. 2009, 08:52

Le président de la Ligue nationale, Marc Furrer, évoque les soucis des clubs touchés aussi par la crise. Interview.

Quelle analyse faites-vous de vos trois années à la tête de la Ligue nationale?

J'ai tout de suite constaté qu'il y avait des grandes urgences dans le hockey. La relation entre la Ligue et la Fédération était malheureuse. Les structures de direction sont désormais modifiées. Le Parlement du hockey, qui était inutile, a été supprimé. Et avec la présence de Philippe Gaydoul (directeur) à la tête de la Ligue, on retrouve un homme aux compétences reconnues. La situation est bonne, mais il reste toujours des chantiers.

Quels chantiers?

Les thèmes les plus importants pour les clubs sont la sécurité et, bien sûr, la situation financière. Il faut que les clubs puissent évoluer dans des conditions cadres saines. Dans cette optique, il est important de ne pas discuter chaque saison du mode de championnat.

Comment jugez-vous le problème des finances?

Chaque club doit faire avec ses moyens. Il n'est inscrit nulle part qu'il faut fonctionner avec un budget de dix millions. Je constate que certains clubs ont diminué leur budget. La Ligue appelle à une modestie de leur part. Un plafond salarial, comme en NHL, n'est pas envisageable en Suisse pour des questions juridiques.

Autre problème: les patinoires?

Il subsiste deux cas: Ambri-Piotta et Langnau. Les enceintes de ces deux clubs ont un urgent besoin de rénovation et de modernisation. Si des travaux ne sont pas effectués rapidement, ces deux clubs auront de la difficulté à obtenir leur licence de jeu. Dans ces deux endroits, il y a encore un problème de financement. A Bienne, un nouveau stade est prévu. A Zoug, une super halle est en construction. J'espère que dans cinq ans nous aurons bien avancé sur cette question.

La Ligue des champions va-t-elle être remplacée par une ligue européenne, comme le souhaitent certains clubs scandinaves et russes?

Je regrette amèrement que la Ligue des champions ne soit pas disputée cette saison. Comme juriste, je ne comprends déjà pas comment des firmes (réd: Gazprom et autres), qui se sont engagées pour trois ans, puissent se dégager de leurs obligations après une saison seulement. C'est un scandale! Je l'ai dit à René Fasel (réd: président de la Fédération internationale). Nous devons remettre sur pied un projet qui ressemble à la Ligue européenne. Que ce soit la Fédération internationale ou quelqu'un d'autre, c'est une autre question. Les Russes ont laissé tomber la Ligue des champions parce qu'ils espèrent pouvoir s'implanter en Europe avec leur ligue KHL. Je suis persuadé qu'une ligue européenne dirigée par les Russes est vouée à l'échec. Aucun club suisse n'est intéressé à y participer. Il n'est pas possible d'attirer les supporters si on leur offre un Berne - Kazan au lieu d'un Berne - Langnau!

Pourtant, un tournoi international marche très bien en Suisse: la Coupe Spengler...

La Ligue en est consciente. La Coupe Spengler est une institution non seulement pour le hockey helvétique mais également pour le hockey international. Bien sûr, certains clubs émettent des critiques car ils aimeraient bien jouer en championnat entre Noël et Nouvel-An. Les clubs ne conduisent pas les discussions avec la même intensité. La stratégie de la Ligue reste la même: la Coupe Spengler doit être protégée (réd: certains parlent même d'en faire la vraie Ligue des champions...). /si

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