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La Suisse tient le bon bout

Rigoureuse, l'équipe nationale a franchi l'obstacle ukrainien en faisant la différence lors de la première période. La qualification pour le tour intermédiaire de ces Mondiaux est assurée. «Le plus dur est fait» «On a peut-être fait le plus dur!» Entre soulagement et sentiment du devoir accompli, Julien Vauclair et ses camarades de l'équipe de Suisse pouvaient arborer le sourire de circonstance hier. Deux jours après avoir su revenir dans la partie lors du dernier tiers face à l'Italie, l'équipe nationale a forgé son succès face à l'Ukraine lors de la période initiale, grâce à des réussites de Goran Bezina et Andreas Ambühl, en supériorité et infériorité numériques.

09 mai 2006, 12:00
Une Suisse solide

L'Italie et l'Ukraine sont bien entendu les deux formations les plus modestes que la Suisse affrontera à Riga. N'empêche, même si ces deux premiers succès ont été acquis chichement, une certaine assurance semble habiter le clan helvétique. La bande à Krueger pourra maintenant tester son «format mondial» face à des équipes d'un calibre et d'une puissance offensive bien supérieurs.

En Lettonie, la Suisse affiche une solidité défensive qui se mue en une arme redoutable. En 120 minutes de jeu, elle n'a accordé que deux réussites à ses adversaires italien et ukrainien, présentant pour l'instant la deuxième meilleure fiche défensive du tournoi. Et quand elle s'égare en accumulant de trop nombreuses pénalités - six dans le seul deuxième tiers -, sa citadelle n'a pas l'air de vaciller.

Muette durant près de vingt minutes de jeu en supériorité numérique lors de sa première sortie mondiale, la Suisse a profité hier de la deuxième pénalité adverse pour ouvrir la marque. Le tir ras la glace de Goran Bezina à la ligne bleue trompait le portier ukrainien Karpenko. Un peu plus tard, Andreas Ambühl profitait d'une mauvaise relance de la défense «jaune et bleu» pour doubler la mise en infériorité numérique. En deux situations spéciales, la Suisse s'était offert un avantage décisif.

«Les Ukrainiens ont constamment cherché à nous remettre en question, mais notre simplicité dans le jeu a fait la différence.» Lors des deux derniers tiers, Ralph Krueger n'aura pas l'occasion d'assister à d'autres réussites de ses joueurs. Profitant des punitions sifflées contre les Suisses pour s'installer un peu plus régulièrement dans le camp adverse, l'adversaire s'était relancé après la demi-heure de jeu, mais sans pouvoir prétendre réellement au partage des points.

«Un grand Aebischer»

Le jeu de supériorité numérique des gens de l'Est n'était pas très convaincant, on l'accorde, mais la Suisse n'a pas craqué. A-t-elle réellement tremblé? «Il était important de mettre la pression sur leur jeu de power-play. Le peu de fois que les Ukrainiens ont eu le contrôle du puck, ils se sont montrés dangereux. Heureusement, ils ont trouvé un grand Aebischer» résumait Julien Vauclair.

Les rares relâchements défensifs des joueurs de Ralph Krueger ont en effet été retenus par un portier helvétique à son affaire. Le gardien du Canadien de Montréal, en manque de compétition depuis trois bonnes semaines, a prouvé qu'il était bien dans le bain de ces championnats du monde. Comme le capitaine Mark Streit, d'ailleurs, qui a livré une bien meilleure prestation que samedi.

Avec cette nouvelle victoire, l'équipe de Suisse est assurée de revenir en «deuxième» semaine. Dès vendredi, elle abordera le tour intermédiaire avec un minimum de deux unités. Avant cette prochaine étape, elle affrontera demain soir la Suède, championne olympique en titre. «Je crois que l'on a prouvé cette année que l'on était capables de réaliser de bonnes performances contre les grandes équipes, non?», soufflait encore Julien Vauclair.

Le défenseur jurassien et cette équipe de Suisse «nouvelle génération» ont posé une base de travail solide sur la glace de Riga. Jusqu'à maintenent, ils tiennent le bon bout. / RKO

SUISSE - UKRAINE 2-1 (2-0 0-1 0-0) Skonto: 3200 spectateurs Arbitres: MM. Minar (Tch), Lesnjak et Schroeter (Sln, All). Buts: 9?57?? Bezina (Jeannin, à 5 contre) 1-0. 18?06?? Ambühl 2-0 (à 4 contre 5!). 33?54?? Mikhnov (Materukhin, Sryubko) 2-1. Pénalités: 10 x 2? + 10? (Plüss) contre la Suisse; 8 x 2? + 2 x 10? (Zavalniuk, Shakhraychuk) contre l?Ukraine. Suisse: Aebischer; Helbling, Streit; Vauclair, Steinegger; Blindenbacher, Bezina; Forster, Seger; Della Rossa, Plüss, Rüthemann; Déruns, Romy, Wirz; Sannitz, Jeannin, Lemm; Paterlini, Ambühl, Reichert. Ukraine: Karpenko; Klymentiev, Gunko; Ostroushko, Zavalniuk; Sryubko, Isayenko; Polonytskiy, Navarenko; Lytvynenko, Shakhraychuk, Kasianchuk; Bobrovnikov, Dyachenko, Salnikov; Materukhin, Shafarenko, Mikhnov; Protsenko, Oletskyy, Semenchenko. Notes: la Suisse joue sans Bührer, Demuth ni B. Gerber (surnuméraires). 150e match international de Reichert. Tirs sur le poteau: Dyachenko (13e et 20e) et Plüss (31e).
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