La Suisse impitoyable

Hier soir, à Porrentruy, l'équipe de Suisse s'est montrée sans pitié pour une bien faible France. Au final, le score de 10-1 n'apporte peut-être pas tous les enseignements escomptés à Ralph Krueger. Vendredi, puis samedi, Hnat Domenichelli et ses coéquipiers auront droit à une opposition plus consistante, avec la Biélorussie et la Slovaquie.

16 déc. 2009, 09:49

L'équipe de Suisse a parfaitement entamé sa semaine internationale en disposant très facilement de la France sur le score sans appel de 10-1 à Porrentruy. Face à une formation tricolore d'une affligeante faiblesse, les Helvètes se sont fait plaisir avant de prendre la direction de la Slovaquie pour y disputer deux tests plus sérieux. Julien Sprunger a été étincelant avec six points à son compteur. Une chose est sûre, les adversaires de vendredi et samedi seront d'un tout autre calibre. En effet, tant la Biélorussie que la Slovaquie joueront un autre rôle que celui de docile victime.

Défensivement laxistes, quasiment inoffensifs en attaque, les «Bleus» ont rendu une copie indigne d'une rencontre internationale. Sans un relâchement logique des Helvètes durant le troisième tiers-temps, l'addition aurait pu être plus salée.

Pour sa première sélection depuis l'accident survenu lors du championnat du monde à Berne, Julien Sprunger a littéralement crevé l'écran. «Cela fait évidemment plaisir de rejouer en équipe de Suisse», s'est-il réjoui. «J'avais hâte que cela arrive et j'avais envie de donner un signal fort. De prouver que je pouvais encore évoluer à ce niveau.»

Alors qu'il peine à faire la différence avec Fribourg Gottéron depuis quelques rencontres, il a démontré n'avoir rien perdu de son jeu offensif. Il a du même coup bonifié Domenichelli et Sannitz, qui ont profité de ses cinq passes décisives. Pour compléter le tableau, il a inscrit lui-même le 3-0 sur un service de Domenichelli. «C'est la première fois que je jouais avec lui, mais nous avons été très complémentaires», a précisé le Fribourgeois. «Avec Sannitz, on se connait bien puisque nous jouons ensemble depuis deux saisons. Les automatismes ont donc été plus faciles à créer.»

Certes, cette rencontre n'assure en rien la présence du Fribourgeois aux Jeux olympiques de Vancouver, mais le numéro 86 de l'équipe nationale abordera les matches du week-end en pleine confiance.

Présents durant trente minutes sur la glace à tour de rôle, Tobias Stephan et Daniel Manzato ont surtout dû se méfier de ne pas attraper la grippe dans la patinoire ajoulote. La seule réussite est tombée à la suite d'un jeu de puissance consécutif à une pénalité infligée à Romano Lemm, alors que Manzato gardait la cage. On jouait la 17e minute, c'était la première action dangereuse des Français... et l'une des dernières.

Comme pour Julien Sprunger, les deux gardiens joueront une carte plus importante à Spisska Nova Ves. Le brouillard entourant le statut de Martin Gerber ne s'étant toujours pas dissipé, les deux hommes peuvent encore espérer traverser l'Atlantique.

Vendredi et samedi, les Suisses disputeront les deux dernières rencontres avant de s'envoler pour le Canada. Il s'agira des dernières occasions pour les joueurs en ballottage de faire pencher la balance de leur côté.

Enfin, Mathias Bieber (Langnau) a été contraint de rentrer à la maison en raison d'une profonde coupure à la jambe dimanche face à Lugano. De son côté, Romano Lemm (Lugano) s'est blessé aux ligaments croisés hier soir. A la place des deux attaquants, Ralph Krueger a convoqué Emmanuel Peter (Bienne) et Victor Stancescu (Kloten), qui rejoindront l'équipe aujourd'hui. /si