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L'Allemagne du hockey se réveille… un peu

Demain (16h15), pour sa deuxième sortie du tour préliminaire, la Suisse se frotte à une «Mannschaft» en reconstruction. En entrée de tournoi, l'Allemagne n'a pas pesé bien lourd face à l'armada russe.

25 avr. 2009, 10:05

Cinq à rien. Propre, net. Trois buts d'Oleg Saprykin (9e), Ilya Kovalchuk (10e) et Sergeri Zinoviev (16e) en première période et les Allemands ont baissé pavillon. «C'est difficile de se faire une idée de la valeur de l'Allemagne après un match contre la Russie, il y a une telle différence de niveau entre les deux formations», coupe Peter John Lee, assistant de Ralph Krueger.

Au civil, Lee est surtout le manager des Eisbären Berlin, champions de DEL. Le Canado-Allemand n'a toutefois pas tiré grand-chose du match tranquille de la Sbornaja de Slava Bykov, tentante du titre. «La Suisse et l'Allemagne sont des équipes assez similaires, avec quelques joueurs évoluant en Amérique du Nord (réd: Jochen Hecht et Christoph Schubert évoluent en NHL côté allemand) et une bonne balance entre les jeunes et les hommes d'expérience», reprend Peter John Lee. «Les deux équipes s'affrontent régulièrement et les résultats sont souvent serrés.»

Depuis 2005 et la relégation dans le groupe B, la «Mannschaft» a repris des couleurs. Ce renouveau colle avec l'intronisation en 2006 du sélectionneur Uwe Krupp, légende vivante chez nos voisins avec ses 810 matches en NHL. «Le hockey allemand est en constante progression», note Peter John Lee. «Beaucoup de jeunes joueurs commencent à s'imposer en championnat.» Mais il y a un hic. Noyés dans un océan de Canadiens et d'Américains, seuls quatre ressortissants allemands figurent dans le top-30 des compteurs de la saison régulière de DEL, une ligue où dix importés sont autorisés. «Dès la saison prochaine, ce quota passera à sept», précise Peter John Lee. «On pourrait même travailler avec six voire cinq étrangers l'hiver suivant.»

La libéralisation quasi totale du marché des «importés», en vigueur en début de décennie, a causé un tort énorme à la qualité de l'équipe d'Allemagne. A une époque désormais révolue, l'unique restriction imposait cinq joueurs nationaux sur le feuille de match. Des hommes souvent placés au bout du banc. «Avec 16 équipes dans la ligue, nous avons besoin de mercenaires», coupe-t-il. La réduction à taille humaine de la légion étrangère était une nécessité. «On offre ainsi des responsabilités aux jeunes, qui apprennent à jouer sous pression. Cette nouvelle donne va aider l'Allemagne à progresser. Avec des résultats, elle suscitera davantage d'intérêt pour le hockey et, en définitive, drainera plus de public dans les patinoires de DEL.»

Aux Mondiaux helvétiques, la «Mannschaft» aligne tout de même cinq joueurs bi-nationaux. Les gardiens Dimitri Patzold (très moyen hier) et Dimitri Kotschnev, tous deux d'origine kazakhe, ainsi que les Canadiens Chris Schmidt, Sven Butenschon et Travis Mulock. Comme quoi, ce hockey allemand qui se réveille - la qualification pour les JO de Vancouver est acquise - a toujours besoin de combattants venus d'ailleurs. /LKL

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