Coupe Spengler, carrefour des peuples. Ce slogan pourrait sans peine alimenter la promotion du tournoi davosien. Suisses, Canadiens, Tchèques, Russes et dérivés, pendant une semaine, tous se côtoient, s’affrontent, s’apprécient. Avec, en symbole, Kevin Lalande, né il y a 29 ans dans la communauté francophone d’Ottawa, gardien du Dinamo Minsk en KHL et de l’équipe nationale de Biélorussie.
L’équipe nationale? Après trois saisons à végéter dans les ligues mineures nord-américaines, Lalande débarque en KHL en 2010, au Vityaz Chekhov. Un championnat avec le club moscovite craint pour sa rudesse et il s’engage au Dinamo Minsk. Il raconte: «J’avais rejoint l’équipe depuis seulement deux semaines. Avec le Dinamo, nous étions en camp d’entraînement en Suisse. On mangeait au restaurant de l’hôtel quand quelqu’un m’a proposé d’obtenir la nationalité biélorusse... Le choc passé, j’en ai parlé avec mon agent et ma famille. Je me suis renseigné, car je ne voulais pas...