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Dans la vitrine des Mondiaux

Sprunger, Ambühl ou Wick, autant de joueurs qui rêvent de partir en NHL. Et qui espèrent briller aux championnats du monde pour attirer l'œil des nombreux dépisteurs.

02 mai 2009, 09:24

Vendredi matin. Le lendemain d'hier. L'entraînement de l'équipe de Suisse, battue la veille par la Lettonie, a été annulé. A l'exception de Mark Streit, très sollicité depuis le début du tournoi, les joueurs sont pourtant tous à la patinoire, en salle de force, à décrasser leurs mollets ou soigner des articulations douloureuses. C'est ce que Ralph Krueger, le sélectionneur national, appelle «la régénération active».

Les visages sont fermés, déjà concentrés sur le prochain rendez-vous, demain (16h15) contre la Suède. Un match que les Suisses doivent gagner, sous peine de ne plus jamais pouvoir attraper le bus pour les quarts de finale. «Je n'ai rien à reprocher à mes joueurs. Seule la concrétisation fait défaut», analyse Ralph Krueger, qui ajoute: «Je ne leur demande pas de jouer comme les Russes et d'entrer dans le but avec le puck. Mais certains doivent se faire mal en allant dans les bandes et en faisant le sale boulot. Je pense notamment à Julien Sprunger.» Muscler son jeu: l'attaquant de Fribourg Gottéron n'a pas attendu les Mondiaux de Berne et Kloten pour soulever des poids. Car, à l'instar d'Andres Ambühl (Davos) ou de Roman Wick (Kloten), le No 86 des Dragons et de l'équipe de Suisse a un rêve: jouer en NHL, une ligue où la rondelle circule plus vite que partout ailleurs, où les charges sont plus nombreuses et où le salaire moyen annuel est de deux millions de francs. Quand même...

Repêché en 2004 par Minnesota, Sprunger (23 ans) a refusé l'été passé une offre de cette même franchise américaine. Les conditions ne le satisfaisaient pas. Aujourd'hui, il entend utiliser la vitrine que lui offrent les championnats du monde, où de nombreux dépisteurs - des «scouts» - sont accrédités, pour se mettre en lumière et convaincre les derniers réticents. «Mais je ne fais pas une fixation sur la NHL. Dans l'équipe, ce n'est pas un mot tabou, mais on n'en parle pas. On préfère se concentrer sur le tournoi.» Le Fribourgeois, qui n'a pas encore trouvé le chemin des filets, est conscient qu'il ne «montre pas son plus beau hockey». «Ce n'est pas le meilleur moyen de faire ma pub», sourit-il, «mais mes agents travaillent en coulisses.» Il y a Gérald Métroz et un certain Donald Meehan, une référence dans le métier. Meehan a des joueurs tels que Curtis Joseph ou Trevor Linden dans son écurie. Il s'occupait aussi d'Alex Ovechkin. Permettra-t-il au «Dragon» de faire le grand saut?

Plus que Sprunger, Andres Ambühl (25 ans), buteur face à la Lettonie et étincelant deux jours plus tôt contre la Russie, a marqué des points. «Andres a tout pour réussir en Amérique du Nord. Il a la vitesse de patinage et son jeu est basé sur le physique. Cela ne m'étonnerait pas qu'il parte cet été déjà. D'un côté, je l'espère. Ce serait un bon joueur de moins à surveiller», plaisantait Larry Huras, le nouvel entraîneur du CP Berne, sur les ondes de la TSR.

Cet hiver, lors de la Coupe Spengler, un moment privilégié pour prendre les premiers contacts et sceller les bases d'un futur contrat, Ambühl était pressenti en Suède. Montréal lui faisait aussi les yeux doux. Quatre mois plus tard, les rumeurs annoncent le Davosien à Edmonton, Chicago et Toronto, le club de Martin Gerber jusqu'au 1er juillet. Qu'en est-il exactement? «Je ne sais pas. Et même si je le savais, je ne le dirais pas maintenant», répond-il.

Selon les experts, Roman Wick (23 ans) est un des Suisses prêts pour l'export. «Drafté» par Ottawa en 2004, le joueur de Kloten, élégant et efficace, ne laisse personne indifférent. «La NHL est un objectif, mais qui arrive peut-être un peu trop vite», avoue-t-il. «Je dois encore continuer à me développer avant de franchir le pas, même si mon agent ne bouche pas ses oreilles pour autant.» Un discours prudent, qui aurait pu sortir de la bouche de Roman Josi (19 ans dans un mois), sur qui les prédateurs de Nashville ont posé leurs griffes. Mais que le défenseur bernois, qui étonne par son calme et sa maturité, ne rejoindra que dans un an. C'est Larry Huras qui doit être content! /PSA

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