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Géraldine Bach, la «petite jeune» qui monte, qui monte

Depuis le printemps, l'aventurier Jean-Philippe Patthey a pris la prometteuse Géraldine Bach sous son aile afin de l'aiguiller du mieux possible vers des objectifs élevés. Le Brévinier a emmené la jeune fille au Pérou pour la mettre face à une réalité nouvelle.

08 oct. 2010, 11:04

Dans sa catégorie juniors, la Bevaisane Géraldine Bach (18 ans) a déjà gagné tout ce qui pouvait l'être ou presque, surtout quand le terrain est escarpé. «La course en montagne m'est venue naturellement, c'est là que j'éprouve le plus de plaisir. Et l'ambiance y est absolument merveilleuse, surtout en Valais.»

Le décor est planté par la jeune fille, qui travaille depuis ce printemps avec l'aventurier Jean-Philippe Patthey. Et dire que leur collaboration est en quelque sorte née d'un hasard. Géraldine Bach a simplement gagné un concours organisé par le Brévinier sur le BCN Tour de cette année. Son prix, un trek au Pérou.

Au fil de la préparation du voyage, Jean-Philippe Patthey et Géraldine Bach - qui a renoncé aux Mondiaux de course de montagne pour l'occasion - tissent des liens particuliers. «Je ne suis pas un entraîneur technique, ni un père ou un psychologue», relève l'aventurier, dont le but consiste à «pousser» sa protégée à exploiter au maximum son potentiel. «Un être humain utilise 20% de ses capacités. Je vise à augmenter ce pourcentage de 5 à 10%», glisse Jean-Philippe Patthey.

La «technique» est toute simple et la Cordillère blanche un «terrain de jeu» idéal. «Aujourd'hui, tout est trop facile pour les jeunes», attaque Jean-Philippe Patthey. Le but consistait donc à mettre la jeune fille en face de certaines réalités. «Les nombreux contacts avec les Péruviens m'ont marquée. Je n'avais plus envie de rentrer», se souvient Géraldine Bach, les yeux brillants de souvenirs.

Outre l'aspect émotionnel du trek, la Bevaisane a tout de même sué, sur un VTT et à pied. «Le voyage est prévu pour le VTT, mais je me suis arrangé pour que Géraldine puisse courir environ une heure par jour, à l'altitude la plus basse possible - on était quand même à plus de 3800 mètres d'altitude», relève l'organisateur, qui officie en fait comme guide pour la jeune athlète.

«Dans le sport comme dans la vie, les jeunes doivent négocier certains virages importants. Grâce à une confiance mutuelle hors norme, j'essaie d'aiguiller Géraldine», continue Jean-Philippe Patthey. «Nous discutons énormément et Jean-Philippe me guide afin que je décèle les obstacles qui peuvent se mettre sur mon chemin. Il ne les dévoile pas, c'est à moi de les découvrir pour les solutionner par moi-même», confie la Bevaisane. «Mon but est de l'amener à enlever les barrières qui peuvent se dresser sur sa route. Il faut faire des efforts pour parvenir à ses objectifs. Et la récompense est souvent à la hauteur des efforts fournis», philosophe Jean-Philippe Patthey.

Son lycée terminé, Géraldine Bach a décidé de prendre une année sabbatique avant d'entrer à l'Ecole d'arts de Lausanne. Malgré la pratique intensive de son sport, Géraldine Bach assure avoir «une vie tout à fait normale». «Je fais absolument ce que je veux et j'arrive à obtenir des résultats en ayant une vie comme les autres jeunes de mon âge», assure celle qui pratique aussi le unihockey.

Et la jeune fille sait où elle va. «Entre décembre et avril, je travaillerai dans une boulangerie de Grimentz», glisse-t-elle avant de dévoiler ses objectifs pour la saison 2011, sa dernière en juniors. «Je veux battre le record de Chandolin - Zinal et me qualifier pour les championnats d'Europe et du monde.»

Les rendez-vous sont pris. /EPE

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