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L'Ukraine dans la tourmente à J-30 avant l'Euro 2012

A un mois du match d'ouverture de l'Euro (8 juin-1er juillet) en Pologne et Ukraine, ce dernier pays hôte est dans la tourmente. Entre les explosions à Dnipropetrovsk et l'emprisonnement d'Ioulia Timochenko, les derniers préparatifs sont mouvementés.

07 mai 2012, 18:23
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A Kiev, qui accueillera la finale le 1er juillet, on aimerait  penser à la liste du sélectionneur et héros national Oleg Blokhine,  à la grande fête du football qui se prépare. Mais le plus grand  événement jamais organisé par l'Ukraine s'avance sous de sombres  auspices.

Il y a deux semaines, quatre explosions successives au  centre-ville de Dnipropetrovsk ont fait une trentaine de blessés.  Ces attentats ressemblent à un défi sécuritaire à relever même si  Dnipropetrovsk ne fait pas partie des villes hôtes ukrainiennes  pour le tournoi (Kiev, Lviv, Donetsk, Kharkiv).

Puis c'est le sort de l'opposante emprisonnée Ioulia Timochenko  qui est venu encore ternir un peu plus le tableau. Sa grève de la  faim pour dénoncer les violences qu'elle affirme avoir subies en  prison a eu l'effet d'une bombe: L'Ukraine est maintenant pressée  par l'Occident, Allemagne en tête, de la libérer sous peine de voir  l'Euro boycotté au niveau politique.

Le président ukrainien Viktor Ianoukovitch, qui souhaitait  profiter de l'Euro pour redorer son image internationale, semble  dans l'impasse.

Foot et politique sont désormais intimement liés: Uli Hoeness,  président du Bayern Munich, grand fournisseur de joueurs de la  sélection allemande, un des grands favoris, et Philipp Lahm,  international et capitaine du Bayern, ont appelé le patron de  l'UEFA, Michel Platini, à faire pression sur les autorités  ukrainiennes concernant Timochenko, incarcérée depuis août 2011.  

Platini, lui, avait déjà mis un sérieux coup de pression aux  Ukrainiens en dénonçant des prix d'hébergement de «bandits» pour  l'Euro-2012.   

La Pologne presque prête  

Du côté de la Pologne, les situation est largement plus stable.  «Nous sommes prêts à 98%», affirme Mikolaj Piotrowski, porte-parole  du comité d'organisation en charge des projets liés aux transports,  à l'hébergement et aux stades.  

«Le 15 mai, la Pologne annoncera officiellement qu'elle est tout  à fait prête» a-t-il dit. Le seul problème concerne la circulation  sur l'autoroute près de Varsovie avec un risque de bouchons, a-t-il  ajouté.  

Reste que les Polonais sont plutôt inquiets des appels au  boycott de l'Ukraine lancés par des responsables européens pour  dénoncer le sort de Ioulia Timochenko. Le président polonais  Bronislaw Komorowski a qualifié ces appels de «complètement  inadéquats». Il a toutefois appelé l'Ukraine à modifier son code  pénal et à arrêter de mettre en prison des hommes politiques.

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