Les champions du monde en titre italiens ne se sont pas rassurés pour leur entrée en lice dans la Coupe du monde 2010. Après une préparation entachée par une défaite face au Mexique (1-2) et un match nul contre la Suisse (1-1), la Squadra Azzurra semble toujours chercher ses marques et n'entame pas la défense de son titre dans les meilleures conditions. La sélection de Marcello Lippi a d'ailleurs eu besoin d'une bonne heure de jeu pour sortir de sa léthargie.
Peu avant la mi-temps, la mauvaise impression laissée par l'Italie s'est confirmée sur une balle arrêtée adverse. Se jouant de Cannavaro, Antolin Alcaraz a pu reprendre le centre de Torres de la tête et tromper Gianluigi Buffon. Jamais dominés, les Sud-Américains ont ainsi fort logiquement pu ouvrir la marque face à une formation transalpine timorée. Battu sur la tête du défenseur adverse, Gianluigi Buffon a été remplacé à la mi-temps par Marchetti. Après coup, il a été annoncé blessé au dos.
Alors qu'ils ne trouvaient pas de solution face au bloc paraguayen, les champions du monde en titre ont bénéficié de la complicité du portier Justo Villar pour refaire leur retard. Sur un corner, le gardien de Valladolid s'est totalement troué, laissant à Daniele De Rossi le soin de marquer le 1-1, sans que cette égalisation soit vraiment méritée. Visiblement soulagés, les Italiens ont très longuement fêté cette réussite.
Ce but a eu le don de réveiller les Transalpins, qui ont ensuite montré un visage plus séduisant. Principalement dangereuse sur balles arrêtées, l'Italie est passé tout près de la victoire lors des 10 dernières minutes, au plus fort de sa domination. Comme en 1986, l'Italie a toutefois été contrainte au nul 1-1 pour sa première rencontre de Coupe du monde après le titre. A l'époque, la Squadra Azzurra avait vu son chemin s'arrêter en huitièmes de finale face à la France.
Dans un groupe F relativement faible, l'Italie défiera encore la Nouvelle-Zélande, puis la Slovaquie. Pour éviter un affrontement de tous les dangers face aux Pays-Bas en huitièmes de finale, les Transalpins devront s'imposer avec la manière contre deux adversaires comptant parmi les moins prestigieux de la compétition sud-africaine.
«Nous aurions dû gagner. Le but du Paraguay était le fruit du hasard. Nous avons bien réagi, même si nous avons manqué d'esprit de décision devant le but adverse», déclarait Marcello Lippi, le sélectionneur italien. /si